Communiqués de presse

Un rapport fait état d'énormes progrès dans la lutte contre le paludisme et pointe les difficultés qui subsistent

18 septembre 2015

LONDRES – Le Fonds mondial salue la publication aujourd'hui du rapport conjoint de l'OMS et de l'UNICEF, Achieving the Malaria MDG Target, qui décrit les formidables progrès enregistrés depuis 15 ans dans la lutte contre le paludisme et souligne la nécessité de renouveler et d'axer les efforts en Afrique subsaharienne, région où la maladie reste la plus concentrée.

Des progrès considérables ont été obtenus depuis l'an 2000, alors que le paludisme tuait chaque année près d'un million de personnes, essentiellement des jeunes enfants. L'effort mondial en vue d'intensifier rapidement la prévention, le traitement et la prise en charge a permis d'atteindre la cible des objectifs du Millénaire pour le développement qui consistait à avoir maîtrisé le paludisme et commencé à inverser la tendance d'ici 2015. Le taux de mortalité annuel a baissé de 60 pour cent et s'établit à 438 000 décès. D'après les estimations, cela équivaut à 6,2 millions de vies épargnées, dont environ 5,9 millions de vies d'enfants de moins de cinq ans.

Solidement épaulé par le Royaume-Uni, le Fonds mondial a investi plus de sept milliards de dollars US dans l'effort mondial de lutte contre le paludisme, en soutenant la distribution de 548 millions de moustiquaires et le traitement réussi de 515 millions de cas de paludisme.

Toutefois, comme l'indique clairement le rapport publié aujourd'hui, des ressources supplémentaires et un engagement politique soutenu sont nécessaires pour atteindre l'objectif mondial d'une nouvelle réduction de 90 pour cent des décès liés au paludisme d'ici 2030.

« La lutte contre le paludisme est l'une des plus grandes réussites du 21e siècle », a commenté Marijke Wijnroks, la directrice de cabinet du Fonds mondial. « Mais ce rapport montre aussi clairement que nous ne pouvons pas nous arrêter maintenant. Nous devons axer nos efforts sur les zones présentant la plus forte charge de morbidité et où l'accès aux services de prétention et aux traitements vitaux, comme les moustiquaires et les médicaments antipaludiques, est le plus difficile. Le Fonds mondial concentre son attention sur des pays très fortement touchés comme le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Mozambique, le Ghana et le Kenya, avec des investissements judicieux qui donnent des résultats avérés dans la lutte contre la maladie. »

Le rapport montre qu'entre 2000 et 2015, le nombre de nouveaux cas de paludisme a baissé de 37 pour cent dans le monde. Il souligne également que l'Afrique subsaharienne reste lourdement touchée, et de façon disproportionnée, par la maladie. En 2015, cette région concentrait 89 pour cent des cas et 91 pour cent des décès associés à la maladie.

Tirer profit de contributions nationales accrues pour combattre des maladies comme le paludisme, ce qui augmente l'ensemble des ressources disponibles et renforce l'appropriation par les pays, est un élément clé de la démarche d'investissement du Fonds mondial. Dans les pays identifiés comme prioritaires par le ministère britannique du développement international, les contributions nationales devraient augmenter de 86 pour cent d'ici 2017.

Les résultats annoncés aujourd'hui sont le fruit d'un partenariat mondial associant des organismes techniques jouant un rôle directeur comme l'OMS, l'UNICEF et le partenariat Faire reculer le paludisme, les gouvernements maîtres d'œuvre des pays à forte prévalence, les gouvernements donateurs, la société civile, des organisations confessionnelles et des institutions financières spécialisées comme le Fonds mondial.