Communiqués de presse

Les partenaires plaident pour un renforcement des liens entre la santé et l’éducation

26 septembre 2015

NEW YORK - Les partenaires actifs dans la santé internationale et l'éducation ont aujourd'hui plaidé en faveur d'une collaboration plus efficace entre ces deux secteurs, de manière à améliorer la vie de millions de filles et de femmes des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.

À l'occasion d'un événement co-organisé par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'UNICEF, l'ONUSIDA et le Partenariat mondial pour l'éducation, les participants ont précisé qu'il fallait un financement suffisant de la santé et de l'éducation pour pouvoir atteindre les Objectifs de développement durable. Ils ont également proposé d'agir conjointement pour maximiser l'impact et le retour sur investissement, en commençant par des initiatives destinées aux adolescentes et aux jeunes femmes.

« Investir dans l'éducation, et plus encore celle des filles, donnent des résultats en termes de santé, et investir dans la santé des enfants améliore leurs aptitudes à l'apprentissage », indique Julia Gillard, Présidente du Conseil d'administration du Partenariat mondial pour l'éducation. « Ces avantages qui se consolident mutuellement n'ont pas de prix et profitent aux générations qui nous suivront. »

Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial, a déclaré : « Au final, l'éducation et la santé définiront les perspectives qu'une fille a de se développer et de donner le meilleur d'elle-même lorsqu'elle devient une femme. Ensemble, la santé et l'éducation peuvent changer les communautés, changer le monde. »

Dans les pays les plus durement touchés, les filles représentent plus de 80 pour cent de l'ensemble des nouvelles infections parmi les populations adolescentes. Les preuves sont là, bien réelles, pour monter que la scolarisation des adolescentes et des jeunes femmes non seulement réduit les taux d'infection par le VIH, mais peut aussi créer une masse critique de jeunes femmes en bonne santé, instruites et financièrement autonomes qui peuvent mener leur vie en connaissance de cause.

« La santé libère l'éducation et l'éducation libère la santé », lance Gordon Brown, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l'éducation mondiale.

Dans une étude que le Lancet vient de publier, il ressort que la scolarisation dans le secondaire pourrait être un investissement aussi utile au regard du VIH que la circoncision masculine. Ainsi, d'après cette étude, chaque année supplémentaire passée à l'école réduit de 8 points de pourcentage le risque de contacter le VIH au Botswana.

« Si nous nous efforçons de faire en sorte que chaque fille et chaque garçon ait à la fois la santé et l'éducation, nous veillerons à ce que chaque femme et chaque homme aient les mêmes chances », a indiqué M. Dybul, avant d'ajouter que la mise en place de systèmes résistants et pérennes pour la santé et la défense de l'égalité de genre étaient essentiel pour avoir un impact viable.

L'événement d'aujourd'hui a rassemblé des spécialistes de la santé et de l'éducation, des ministres et des représentants de gouvernements, de la société civile et d'organisations internationales, afin de débattre de la façon dont les filles peuvent être les moteurs du développement au travers de la santé et de l'éducation.

Les participants se sont engagés à maintenir leur participation, à investir dans la santé et l'éducation des filles, à centrer leurs efforts conjoints sur ce qui fonctionne, à fixer des objectifs réalistes et axés sur l'équité et à en évaluer la réussite.