Le 01 septembre 2016
GENÈVE – Les programmes soutenus par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont sauvé 20 millions de vies, selon un rapport publié aujourd’hui.
Le Rapport 2016 sur les résultats du Fonds mondial, qui présente les résultats cumulés jusqu’à la fin de 2015, laisse apparaître une baisse d’un tiers des décès imputables au sida, à la tuberculose et au paludisme dans les pays où le Fonds mondial investit. Le partenariat du Fonds mondial, qui réunit les autorités publiques, la société civile, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies est en bonne voie pour atteindre les 22 millions de vies sauvées d’ici la fin de 2016.
« Ces chiffres illustrent ce qui est possible lorsque des partenaires du monde entier s’unissent pour lutter contre ces trois maladies », a commenté M. Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial. « En ces temps de bouleversements économiques et sociaux à l’échelle mondiale, ces résultats sont la preuve indéniable que si nous unissons nos forces dans la poursuite d’objectifs audacieux et ambitieux, nous pouvons transformer des vies et bâtir des sociétés plus justes. »
Les programmes soutenus par le Fonds mondial, conçus et mis en œuvre par des spécialistes locaux, ont fourni un traitement antirétroviral contre le VIH à 9,2 millions de personnes, dépisté et soigné 15,1 millions de patients atteints de tuberculose et distribué 659 millions de moustiquaires pour prévenir le paludisme. Grâce aux interventions de prévention et de lutte contre les maladies menées dans plus de 100 pays, ces programmes ont permis d’éviter 146 millions de nouvelles infections par les trois maladies, rien que depuis 2012.
Depuis 2005, pic de la crise, le nombre de décès dus au sida a reculé de 45 pour cent dans les pays où le Fonds mondial investit, et le nombre de décès dus à la tuberculose a chuté de 31 pour cent entre 2000 et 2015 dans les pays qui mettent en œuvre des programmes soutenus par le Fonds. Les décès imputables au paludisme ont, pour leur part, baissé de moitié entre 2000 et 2015 dans les pays où le Fonds investit. S’ils continuent de bénéficier de ce soutien, 21 pays sont en passe d’éliminer le paludisme d’ici 2020.
« Ces résultats montrent les incroyables dividendes que génère le partenariat du Fonds mondial. À présent, nous devons intensifier nos efforts pour atteindre les personnes les plus à risque et en finir pour de bon avec les épidémies », a ajouté M. Dybul.
Les 16 et 17 septembre, le Canada accueillera à Montréal la Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial, qui réunira chefs d’État et décideurs dans le but de fixer le financement des trois prochaines années. Le Fonds mondial s’est donné pour cible de mobiliser 13 milliards de dollars US, investissement qui devrait sauver 8 millions de vies supplémentaires.
L’exigence de co-financement du Fonds mondial stimule les investissements nationaux dans la santé, ce qui contribue à garantir la pérennité des progrès et favorise la responsabilité internationale partagée en matière de santé. Selon le rapport, les pays soutenus par le Fonds mondial ont à ce jour engagé 6 milliards de dollars US de plus en faveur de leurs programmes de santé pour la période 2015/2017 que pour la période 2012/2014, ce qui représente une augmentation de 41 pour cent.
Alors que les pays touchés jouent un rôle de premier plan dans la riposte aux maladies et que la majorité des financements des programmes provient désormais de sources nationales, le Fonds mondial peut encore accélérer les progrès, avec tous les partenaires de la santé mondiale.