Le 04 mai 2017
KIGALI, Rwanda – Le Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, à sa 37e réunion, a décidé d’importantes mesures destinées à renforcer son impact et à optimiser son efficacité pour en finir avec les épidémies. Cela permettra d’améliorer la sécurité sanitaire et la prospérité à long terme.
Face à des enjeux majeurs comme l’élargissement de l’impact obtenu dans la santé publique à l’heure où davantage de pays embrayent sur un financement national, le Conseil d’administration a examiné de nombreuses questions portant sur les moyens de poursuivre dans les prochaines années le développement de la prévention, du traitement et de la prise en charge pour les personnes touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme.
De plus, le Fonds mondial intègre à son action les principes et les pratiques d’une nouvelle politiques sur la pérennité, la transition et le cofinancement qui vise à tirer parti de sources de financement supplémentaires et à consolider l’investissement national et le cofinancement d’interventions de base, tout en préparant une transition à longue échéance.
Dans sa dernière allocution au Conseil d’administration, le Directeur exécutif sortant, Mark Dybul, a noué les fils d’une dynamique mondial en indiquant clairement la direction à suivre par le Fonds mondial : travailler dans un esprit de collaboration, optimiser la gestion du portefeuille, améliorer la qualité et l’efficacité des programmes et chercher et permanence des solutions pour obtenir l’impact le plus marqué possible dans les pays où nous investissons. M. Dybul arrivera au terme d’un mandat de quatre ans le 31 mai 2017. Marijke Wijnroks, actuelle Cheffe de cabinet, assumera l’intérim en attendant que le Conseil d’administration choisisse le successeur de M. Dybul.
Le Conseil d’administration a confirmé les neufs membres du Comité de nomination chargé de chercher le prochain Directeur exécutif du Fonds mondial. Les candidatures devraient être ouvertes au début du mois de juin et le choix devrait avoir lieu à la prochaine réunion du Conseil d’administration, en novembre 2017.
Sur les questions de politique, le Conseil d’administration a voté en faveur d’une expansion de wambo.org, une plateforme d’achats conviviale conçue pour accroître la visibilité et la disponibilité des produits de santé et en abaisser les prix, tout en améliorant la transparence et en réduisant les délais de livraison. Une cinquantaine de pays utilisent déjà wambo.org et le Conseil d’administration a approuvé un projet pilote visant à permettre aux autorités publiques de certains pays d’acquérir des produits de santé sur leurs propres fonds, en plus de pouvoir utiliser les financements des subventions du Fonds mondial.
Le Conseil d’administration a discuté de la crise sanitaire et de la réapparition de certaines maladies au Venezuela, un pays qui ne peut pas, en l’état actuel, demander de financement du Fonds mondial. Il a accueilli avec satisfaction l’engagement des communautés, des groupes de la société civile, de l’Organisation panaméricaine de la Santé, du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida et de l’Organisation mondiale de la Santé, et a appelé de ses vœux une riposte régionale coordonnée à la crise.
Le bilan de la première série de demandes de financement de l’année pour ce cycle de trois ans a été présenté au Conseil d’administration. Le Comité technique d’examen des propositions a examiné plus de 90 demandes en avril pour des propositions de subventions totalisant plus de 4,5 milliards de dollars US, ce qui démontre la solidité de l’engagement et de la confiance.
Le Conseil d’administration a également approuvé un accord conclu avec la Banque mondial à propos d’un projet de financement en fonction des résultats en République démocratique du Congo. Cette initiative coordonnera les investissements consentis par les partenaires pour obtenir de meilleurs résultats au niveau des établissement de santé, soutenir un meilleur accès aux médicaments, améliorer la qualité des données et renforcer la participation des communautés, entre autres objectifs.
La réunion du Conseil d’administration était placée sous l’égide du Gouvernement du Rwanda et le Président Paul Kagame a accueilli les participants lors de la cérémonie d’ouverture du 3 mai.
La fin de la réunion du Conseil d’administration coïncidait avec l’échéance des deux années de présidence de Norbert Hauser, qui a cédé ses responsabilités à Aida Kurtović, pour un nouveau mandat de deux ans. L’Ambassadeur John Simon débute pour sa part un mandat de deux ans de Vice-président du Conseil d’administration.