Le 01 février 2018
OUAGADOUGOU – Le Burkina Faso et le Fonds mondial consolident leur partenariat en lançant quatre nouvelles subventions qui visent à mettre fin aux épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme et à renforcer les systèmes de santé en s’attachant tout particulièrement aux systèmes communautaires et à la qualité des données.
Ces nouveaux investissements viendront appuyer les efforts déployés en vue de mettre à l’échelle les programmes de lutte contre le VIH, afin qu’ils atteignent les cibles 90-90-90 en plaçant plus de 93 000 personnes sous traitement antirétroviral d’ici 2020 et en élargissant les services liés au VIH, notamment l’accès à la prévention et au traitement pour les populations-clés. Les nouvelles subventions auront également pour mission de renforcer la gestion de la chaîne d’approvisionnement du pays, d’améliorer la détection des cas de tuberculose et d’acheter 12 millions de moustiquaires en prévision de la campagne de distribution à grande échelle de 2019.
Le partenariat entre le Burkina Faso et le Fonds mondial a déjà obtenu un impact considérable. Ainsi, 60 pour cent des personnes vivant avec le VIH dans le pays sont sous traitement antirétroviral et 89 pour cent des femmes enceintes séropositives reçoivent un traitement destiné à prévenir la transmission du virus à leur enfant à naître. Ce partenariat a aussi permis de mettre 22 600 personnes sous traitement contre la tuberculose et de distribuer 20 millions de moustiquaires pour protéger plus de 90 pour cent de la population exposée au risque palustre.
Les moyens financiers acheminés au travers du Fonds mondial proviennent de sources et de partenaires multiples, représentés à la cérémonie de signature par les États-Unis, la France, l’Allemagne et par USAID, l’OMS, l’ONUSIDA, l’UNICEF et GIZ.
D’une valeur totale de 130 millions d’euros pour la période de mise en œuvre 2018/2020, les quatre subventions portent à 427 millions d’euros le montant total des subventions que le Fonds mondial a allouées au Burkina Faso. Elles seront gérées par le Programme d’appui au développement sanitaire, le Comité national de lutte contre le sida et l’Initiative privée pour la lutte contre le sida/IPC.
« Les subventions que nous mettons en place sont le fruit de longs efforts d’établissement des subventions déployés avec le soutien de nos partenaires. De plus, elles tirent les enseignements des précédentes périodes de mise en œuvre », a déclaré le professeur Pascal Niamba, qui préside l’instance de coordination nationale.
« Je souhaiterais remercier le Fonds mondial et ses partenaires de financement pour le soutien sans faille qu’ils apportent au Burkina Faso », a indiqué le professeur Nicolas Méda, le Ministre de la Santé du pays. « Nous continuerons à œuvrer avec acharnement pour faire en sorte que l’usage fait des ressources mobilisées au travers de ces subventions soit à la fois responsable et efficace. »
« Je voudrais féliciter le Burkina Faso, car le pays offre un exemple remarquable de riposte au VIH, à la tuberculose et au paludisme et mobilise des ressources nationales pour répondre à plus de 60 pour cent des besoins nationaux de la lutte contre le VIH », a ajouté Mark Edington, le Directeur de la gestion des subventions du Fonds mondial. « Si tous les pays parviennent à suivre ce formidable exemple, nous pouvons en finir avec les formes épidémiques du VIH, de la tuberculose et du paludisme d’ici 2030. »