Communiqués de presse

Le Fonds mondial redouble d’efforts pour en finir avec les épidémies

15 novembre 2018

GENÈVE – Le Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a réaffirmé son attachement à l’action menée collectivement pour en finir avec les épidémies, renforcer les systèmes de santé et concrétiser l’Objectif de développement durable n° 3 d’ici 2030.

Réunis à l’occasion de la 40e réunion du Conseil d’administration, les partenaires ont évoqué les principales priorités du Fonds mondial pour 2019 : la prochaine reconstitution de ses ressources que la France accueillera en octobre de l’année prochaine. Le Conseil d’administration a examiné les éléments essentiels de l’argumentaire pour un renforcement de l’investissement dans la santé, de même que les plans de la campagne de mobilisation, qui seront abordés plus en détails lors de la réunion de préparation de la reconstitution des ressources organisée à New Delhi, en Inde, en février 2019.

Peter Sands, le Directeur exécutif, a mis en avant cinq facteurs fondamentaux : le Fonds mondial joue un rôle vital et irremplaçable dans la mise en application du programme de développement durable ; il permet une meilleure sécurité sanitaire mondiale ; il est un partenaire solide au moment de régler certains des pires aspects des inégalités de genre ; il assume un rôle unique pour corriger les inégalités sanitaires, notamment les obstacles liés aux droits humains qui entravent l’accès à la santé ; enfin, il n’a cessé de montrer qu’il obtenait des résultats – en sauvant des vies et en progressant vers l’objectif ultime d’en finir avec les épidémies.

« Nous n’atteindrons pas la cible fixée par l’ODD n° 3 d’en finir avec les épidémies en nous contentant des solutions actuelles, a indiqué M. Sands. Nous avons besoin de ressources et d’innovations supplémentaires, ainsi que d’une meilleure exécution des programmes. Pour atteindre nos objectifs, il faudra que chacun et chacune d’entre nous redouble d’énergie et de détermination. »

Il est essentiel d’étendre les partenariats dans le contexte d’un paysage de la santé mondiale en pleine mutation, où le Fonds mondial a aligné son action sur celle de nombreuses autres organisations dans le cadre du Plan d’action mondial à l’appui de l’Objectif de développement durable n° 3.

Avec la reconstitution des ressources en ligne de mire, le Conseil d’administration a soutenu une nouvelle démarche de participation du secteur privé et de financement innovant. Créé sous la forme d’un partenariat public/privé, le Fonds mondial aspire à nouer de nouveaux partenariats avec le secteur privé pour trouver des solutions innovantes et d’autres mécanismes de financement.

Le Conseil d’administration a également engagé la procédure de sélection de ses futurs dirigeants, puisque sa Présidente, Aida Kurtovic, et son Vice-président, John Simon, arriveront tous les deux au terme de leur mandat de deux ans en mai 2019.

Ayant examiné le plan de travail du Fonds mondial pour 2019, le Conseil d’administration a approuvé le budget des frais de fonctionnement pour la même année.

Il a examiné le cadre de résultats stratégiques du Fonds mondial et ses indicateurs clés de résultats, qui donnent une vue d’ensemble de l’état d’avancement au regard des cibles et des objectifs stratégiques, des tendances mondiales et régionales en ce qui concerne les maladies et des résultats de ses subventions et de l’institution elle-même.

Une session spéciale consacrée aux droits humains s’est intéressée aux multiples obstacles à l’accès aux services de santé auxquels se heurtent les populations clés et vulnérables. Des militants du Costa Rica, d’Afrique du Sud et d’Ukraine ont fait vibrer cette session de leurs expériences personnelles aux avant-postes de l’action qu’ils mènent pour protéger le droit à la santé. Le Fonds mondial a pris des mesures pour intégrer les principes des droits humains aux programmes de base, mais les obstacles à la santé qui y sont liés restent considérables dans bien des pays et les partenaires s’accordaient tous à dire qu’il fallait en faire davantage.

Une autre session spéciale a donné la parole à de jeunes militants qui ont mis en évidence le travail de plaidoyer et d’inclusion des jeunes dans l’action menée en matière de santé mondiale, notamment autour des outils et des démarches de renforcement des capacités conçus et mis en œuvre par et pour les jeunes.

Cette réunion était la première que le Conseil d’administration tenait au Campus de la santé mondiale à Genève, un bâtiment que se partagent le Fonds mondial, Gavi, l’Alliance du vaccin, Unitaid et les partenariats Halte à la tuberculose et Faites reculer le paludisme.

En guise de clôture, la réunion a rendu hommage à la mémoire et aux contributions de Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations Unies, qui est décédé en Suisse en août 2018 et qui avait joué un rôle prépondérant dans la création du Fonds mondial et le soutien que celui-ci a reçu par la suite.