Communiqués de presse

Libérer l’Ouzbékistan du paludisme est une grande réussite

11 décembre 2018

GENÈVE – Pour le Fonds mondial, la certification d’élimination du paludisme que l’Ouzbékistan a obtenue de l’OMS constitue une grande réussite en matière de santé mondiale qui montre ce qui peut être réalisé dès lors que les partenaires coordonnent leurs efforts de prévention.

« Il s’agit d’un résultat extraordinaire, a déclaré Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial. Nous saluons la réussite de l’Ouzbékistan et nous sommes ravis que le Fonds mondial ait pu apporter sa pierre à l’édifice. »

Le paludisme faisait jadis rage en Ouzbékistan, où il infectait un dixième de la population en 1943. Un demi-siècle auparavant, la maladie avait tué près de 40 000 personnes dans le seul district de la capitale du pays. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement s’est attelé à éliminer le paludisme, pour finalement voir les succès obtenus au début des années 1960 réduits à néant par une résurgence dévastatrice de la maladie.

Ces dernières années, le Fonds mondial a soutenu les efforts déployés par l’Ouzbékistan pour combattre le paludisme au travers d’une démarche innovante fondée sur les résultats qui a pu compter sur l’appui direct du pays et sur un accord de partenariat conclu avec l’OMS pour aligner le financement sur l’obtention de résultats mesurables sur la voie de l’élimination.

« Nous avons réalisé des progrès remarquables en Asie centrale contre le paludisme, a indiqué M. Sands. Cela donne un très bon exemple d’engagement et de démarche pérenne. Le Fonds mondial investit dans la région depuis plus de dix ans. Or, avec des partenaires engagés, chaque investissement apporte une formidable plus-value. »

Le Turkménistan avait obtenu la certification d’élimination du paludisme en 2010, l’Arménie en 2011, le Kirghizistan en 2016, et c’est désormais au tour de l’Ouzbékistan en 2018.

Sands a ajouté qu’à l’échelle mondiale, deux grandes tendances se dégagent actuellement en matière de paludisme, puisque d’une part, un grand nombre de pays sont en bonne voie pour l’éliminer, tandis que, d’autre part, la maladie continue de progresser dans certains pays et l’on constate une plus forte résistance aux médicaments et aux insecticides.

« Le paludisme tue un enfant toutes les deux minutes, a précisé M. Sands. Nous devons mettre fin à cette situation en permettant l’élimination où c’est réalisable et en faisant reculer la maladie autant que possible dans les pays les plus durement touchés. »

Avec 10,6 milliards de dollars US investis depuis 2002, le Fonds mondial contribue à hauteur d’environ 60 pour cent de la riposte internationale au paludisme.