Communiqués de presse

Le Fonds mondial félicite l’Algérie et l’Argentine pour avoir éliminé le paludisme

22 mai 2019

GENÈVE – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a adressé ses sincères félicitations à l’Algérie et à l’Argentine pour avoir été reconnues par l’OMS exemptes du paludisme. Il a profité de cette occasion pour appeler les partenaires mondiaux à intensifier la lutte contre cette maladie.

« C’est un pas historique que franchissent l’Algérie et l’Argentine », a déclaré Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial. « Cela démontre une fois de plus que le paludisme peut être vaincu en Afrique et en Amérique du Sud. De toute évidence, la fin du paludisme est un objectif réaliste, mais il faut pour cela faire montre de leadership et d’engagement et s’atteler à une mise en œuvre rigoureuse. »

L’annonce de cette certification a été faite lors de l’Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue cette semaine à Genève, en présence des délégués des 194 États membres de l’OMS. Cette année, le Directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné l’importance d’une couverture sanitaire universelle et la nécessité de mettre fin aux épidémies. Il estime que ces deux éléments essentiels pour un monde en meilleur santé, plus sûr et plus juste.

À l’échelle mondiale, deux trajectoires se dessinent pour le paludisme. Ainsi, un nombre important de pays sont sur la voie d’une élimination de la maladie, à l’image de l’Ouzbékistan et du Paraguay, qui en ont été certifiés exempts l’année dernière. Cependant, dans beaucoup trop de pays parmi les plus touchés, les taux de paludisme augmentent et la résistance aux médicaments et aux insecticides progresse.

« Nous avons fait des progrès extraordinaires dans la lutte contre le paludisme, mais un enfant en meurt encore toutes les deux minutes », a déclaré M. Sands. « Nous devons accélérer le mouvement pour parvenir à l’élimination du paludisme partout où c’est possible. Nous devons aussi briser le cycle de la transmission, afin de nous remettre sur la bonne voie pour éradiquer la maladie dans les pays les plus durement touchés. »

Après des années de recul constant, le nombre de cas de paludisme repart à la hausse. En Afrique, les moustiques acquièrent une résistance aux insecticides les plus couramment utilisés dans le traitement des moustiquaires et dans la région du Mékong, on observe une résistance grandissante aux antipaludéens les plus efficaces au monde. De plus, des facteurs environnementaux, des déficits de financement et des questions d’ordre démographique entraînent de graves difficultés dans les pays les plus fortement touchés.

Le Fonds mondial assure près de 60 pour cent du financement international total de la lutte contre le paludisme et a investi plus de 11,4 milliards de dollars US entre 2002 et 2018 au profit des programmes de lutte antipaludique dans plus d’une centaine de pays.

Le Fonds mondial cherche à réunir au moins 14 milliards de dollars US pour les trois prochaines années afin d’aider à sauver 16 millions de vies, à réduire de moitié les taux de mortalité liés au VIH, à la tuberculose et au paludisme et à renforcer les systèmes de santé en travaillant ensemble pour mettre fin aux épidémies. La France organisera la sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial à Lyon, en octobre de cette année.