Le 09 octobre 2019
LYON, France – À l’ouverture de sa sixième Conférence de reconstitution des ressources, le Fonds mondial a annoncé qu’une série de partenaires du secteur privé allaient encourager l’innovation pour en finir plus rapidement avec le VIH, la tuberculose et le paludisme, les maladies infectieuses les plus meurtrières de la planète.
Neuf organisations du secteur privé prennent de nouveaux engagements pour aider à répondre à des enjeux critiques grâce à des technologies mobiles et numériques innovantes, à des produits de consommations et à des services financiers en apportant des compétences techniques et un savoir-faire essentiels.
« Si nous voulons en finir avec les épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme, le Fonds mondial doit adopter des démarches tournées vers l’avenir et innovantes », explique Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Ces engagements témoignent des compétences du secteur privé lorsqu’il s’agit d’aider à lever les obstacles qui entravent l’accès aux services de santé et d’accélérer le mouvement. »
L’événement de Lyon a permis de montrer comment les engagements du secteur privé soutiennent la conception de nouveaux produits, notamment de meilleures formulations pédiatriques pour traiter le VIH, la tuberculose et le paludisme, des diagnostics plus simples et moins onéreux, ainsi que des traitements ayant une action à longue échéance. Ils contribuent également à réduire les délais pour que les produits arrivent jusqu’aux patients.
« Le secteur privé est en mesure de changer la donne lorsqu’il s’agit d’en finir avec les maladies infectieuses les plus mortelles à l’échelle mondiale », indique Sherwin Charles, PDG de Goodbye Malaria et membre du Conseil d’administration du Fonds mondial représentant le secteur privé. « Nous avons besoin d’investissements constants dans les nouvelles technologies, d’innovations en matière de santé et d’une efficacité renforcée. Tous ces éléments permettront de disposer plus rapidement d’outils plus récents et plus efficaces. »
Ces nouveaux partenariats sont mis en place pour donner des solutions novatrices qui améliorent l’accès aux médicaments, aux produits et aux services de santé, en particulier pour les personnes vivant dans des régions difficiles d’accès et pour celles qui en ont le plus besoin.
Profitant des compétences des entreprises du secteur des technologies, le Fonds mondial collaborera avec Mastercard, Orange, la Fondation Rockefeller, de même que Google Cloud et Microsoft pour chercher à identifier les personnes atteintes de tuberculose en Inde :
Les promesses rendues publiques aujourd’hui font suite à celles que des partenaires du secteur privé ont faites plus tôt cette année et à l’occasion du Forum économique mondial en Afrique. Il s’agissait notamment des promesses du projet Last Mile (avec Coca Cola, USAID et la Fondation Bill et Melinda Gates), de GBCHealth, d’Africa Health Business, de PharmAccess et de Zenysis Technologies.
L’Argumentaire d’investissement du Fonds mondial insiste sur le fait qu’il faut davantage innover dans les diagnostics, la prévention, le traitement et les modèles de prestation de services pour reprendre la voie qui nous conduira à la fin des épidémies. Seule l’innovation permettra de contrer la menace de la résistance aux médicaments et aux insecticides, d’atteindre les plus démunis et les plus marginalisés ou de s’attaquer aux causes fondamentales des épidémies concentrées.
Le Président français Emmanuel Macron accueille la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial qui se tient aujourd’hui et demain à Lyon. Le Fonds mondial cherche à recueillir au moins 14 milliards de dollars US – dont un milliard de dollars US provenant du secteur privé – pour le prochain cycle de trois ans. Cette somme contribuera à sauver 16 millions de vies, à réduire de moitié les taux de mortalité imputables au VIH, à la tuberculose et au paludisme, et à construire des systèmes de santé plus solides d’ici 2023.