Communiqués de presse

Nouvelles orientations du Fonds mondial face à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19)

04 mars 2020

GENÈVE – Le Fonds mondial a annoncé aujourd’hui des nouvelles orientations visant à permettre aux pays de renforcer leur riposte à la nouvelle maladie à coronavirus, COVID-19, en s’appuyant de façon rapide, souple et pragmatique sur les subventions existantes.

El Fondo Mundial publica nuevas directrices para responder al COVID-19
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Agissant dans le cadre de sa mission de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et de renforcement des systèmes de santé, le Fonds mondial encourage les pays à reprogrammer les économies réalisées sur les subventions en cours et à redéployer les ressources sous-employées pour atténuer les éventuelles conséquences négatives de la COVID-19 sur la santé et les systèmes de santé. À titre exceptionnel, certains pays pourraient être appelés à rediriger les financements des subventions en cours vers la riposte à la COVID-19.

« Comme ce fut le cas pour la maladie à virus Ebola, le Fonds mondial prône une démarche pragmatique et souple pour soutenir les pays dans la lutte contre la COVID-19 », a déclaré Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Notre priorité est de garantir la continuité des programmes essentiels visant à en finir avec le VIH, la tuberculose et le paludisme. Cependant, la COVID-19 pourrait faire dérailler nos efforts. Il se pourrait que les personnes infectées par le VIH, la tuberculose et le paludisme soient davantage exposées au nouveau virus car leur système immunitaire est déjà très sollicité. »

La note d’orientation peut être téléchargée :

Des systèmes de santé solides sont indispensables pour que les pays puissent faire face à la COVID-19 et pour renforcer la sécurité sanitaire. Chaque année, le Fonds mondial investit plus d’un milliard de dollars US dans des éléments fondamentaux comme les agents de santé communautaires, les systèmes de surveillance des maladies, les chaînes d’approvisionnement et les réseaux de laboratoires, ce qui fait de lui le premier investisseur multilatéral en faveur des systèmes de santé.

La COVID-19 pourrait entraver les progrès réalisés contre le VIH, la tuberculose et le paludisme en provoquant des interruptions des traitements ou d’autres interventions ou en bloquant les chaînes d’approvisionnement des médicaments essentiels ou d’autres fournitures médicales. L’expérience tirée de la flambée de maladie à virus Ebola qui a touché l’Afrique de l’Ouest en 2015 laisse entendre qu’à moins de prendre des mesures d’atténuation, il peut y avoir au moins autant de décès supplémentaires imputables à des maladies déjà présentes, comme le paludisme, qu’à la nouvelle flambée.

Le Fonds mondial encourage fermement les pays à réfléchir à des mesures rapides dans le cadre des orientations données par l’OMS. Ainsi, il convient tout particulièrement de s’attacher à la protection des professionnels de santé, à la communication à destination des populations touchées, au maintien des services essentiels, à la coordination de la chaîne d’approvisionnement, à la reconstitution rapide des stocks, à la désinfection du matériel et à la gestion des déchets.

Les directives relatives à la COVID-19 prévoient d’autres activités supplémentaires, entre autres l’évaluation de la préparation aux épidémies, les tests de laboratoire, le transport des échantillons, le recours aux infrastructures de surveillance, le contrôle de l’infection dans les établissements de santé et les campagnes d’information.

Le Fonds mondial mettra en place une procédure rapide de prise de décisions pour toutes les demandes de soutien ayant trait à la COVID-19.

Le Fonds mondial continue de travailler en étroite collaboration avec les partenaires aux niveaux mondial, régional et des pays sur les questions de préparation et de riposte à la COVID-19. Cela va de la mobilisation des ressources pour la CEPI (Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies) jusqu’à l’appui au rôle général de chef de file de l’OMS dans la riposte mondiale, en passant par la mobilisation du secteur privé, la garantie d’approvisionnement des produits médicaux essentiels et l’accélération de la mise au point de diagnostics.