Communiqués de presse

Le Fonds mondial soutient 11 pays dans leur riposte à la COVID-19

20 mars 2020

GENÈVE – Le Fonds mondial a annoncé aujourd’hui que onze pays ont à ce jour fait appel à son assistance financière dans le cadre de la riposte à la pandémie de COVID-19.

Agissant dans le cadre de sa mission de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et de renforcement des systèmes de santé, le Fonds mondial a publié au début du mois des nouvelles directives visant à permettre aux pays de consacrer jusqu’à 5 pour cent de leurs subventions approuvées à la lutte contre la COVID-19 et à atténuer les conséquences possibles de la pandémie sur les programmes existants de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Conformément aux orientations de l’OMS, le Fonds mondial encourage fermement les pays à prendre rapidement des mesures pour atténuer les éventuelles conséquences négatives de la COVID-19 sur les programmes que ses subventions soutiennent. Ainsi, il convient tout particulièrement de s’attacher à la protection des professionnels de santé, à la communication à destination des populations touchées, au maintien des services essentiels, à la coordination de la chaîne d’approvisionnement, à la reconstitution rapide des stocks, à la désinfection du matériel et à la gestion des déchets.

« Le Fonds mondial a vu le jour en réaction à la dernière grande pandémie à frapper l’humanité : le VIH/sida. Avec la pandémie de COVID-19, nous ne sommes que trop conscients des enjeux en termes de vies et de communautés », a déclaré Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Il est tout à fait crucial que les pays réagissent rapidement à la menace de la COVID-19, à la fois afin de maîtriser la propagation du virus, et de veiller à la poursuite des programmes vitaux de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. »

Tout comme c’est le cas pour le VIH, la tuberculose et le paludisme, le risque est que la COVID-19 frappe les plus démunis, les plus marginalisés et les plus vulnérables.

Dans le cadre des nouvelles directives, le Fonds mondial encourage les pays à redéployer les ressources sous-utilisées, à réaffecter les économies réalisées sur les subventions et, à titre exceptionnel, à reprogrammer les crédits de subventions existantes. Les activités envisagées dans le cadre des nouvelles directives relatives à la COVID-19 comprennent l’évaluation de la préparation à l’épidémie, les tests de laboratoire, le transport d’échantillons, l’utilisation des infrastructures de surveillance et les campagnes d’information.

Toutes les demandes d’assistance doivent tenir compte de l’impact négatif potentiel sur les trois maladies, et doivent être approuvées par le Fonds mondial. La procédure de prise de décision rapide s’engage à fournir une réponse dans les cinq jours ouvrables.

Les onze pays qui utilisent à ce jour des ressources du Fonds mondial issues d’économies réalisées au niveau des subventions sont le Bélarus, l’Érythrée, la Géorgie, l’Inde, le Kirghizistan, Madagascar, le Malawi, la Malaisie, Moldova, le Myanmar et le Rwanda.

Le Fonds mondial collabore avec les pays afin d’identifier et d’atténuer les risques que la COVID-19 remette en cause les progrès réalisés face au VIH, à la tuberculose et au paludisme, que ce soit en interrompant les programmes de prévention et de traitement ou en entravant les achats et les chaînes d’approvisionnement. L’expérience tirée de la flambée de maladie à virus Ebola qui a touché l’Afrique de l’Ouest en 2015 laisse entendre qu’à moins de prendre des mesures d’atténuation, il peut y avoir au moins autant de décès supplémentaires imputables à des maladies déjà présentes, comme le paludisme, qu’à la flambée en tant que telle.