Communiqués de presse

Les membres du Conseil d’administration du Fonds mondial s’unissent dans la lutte

15 mai 2020

GENÈVE – Le Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a adopté une riposte rapide et efficace contre la pandémie de COVID-19 afin de protéger les avancées de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, de renforcer les systèmes de santé et ainsi sauver des vies.

À la conclusion de sa quarante-troisième réunion qui, pour la première fois, était virtuelle, le Conseil d’administration a convenu qu’il est impératif de ne laisser personne pour compte et a insisté sur le rôle essentiel des communautés dans la garantie de la sécurité des populations, particulièrement dans le contexte d’une nouvelle vague de défis. Conscient du grave danger que représente le COVID-19 pour les progrès dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, le Conseil d’administration a affirmé son attachement à tout mettre œuvre pour parvenir à un accès équitable et protéger les plus vulnérables.

Il est essentiel de défendre la sécurité mondiale sanitaire et de renforcer les systèmes de santé pour protéger la principale mission du Fonds mondial et pour lutter contre les maladies nouvelles et émergentes comme le COVID-19. Le Conseil d’administration a discuté de mesures qui garantissent que les stratégies d’atténuation et de riposte protégeront les personnes, en exploitant le pouvoir de l’engagement de multiples parties prenantes et des partenariats, y compris avec les partenaires de la société civile, des communautés, du gouvernement et du secteur privé.

« Il s’agit d’un seul et même combat », a déclaré Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial. « Ce n’est pas juste une bataille contre un virus en particulier, mais un engagement pour la sécurité de tous. Nous devons terminer des combats que nous n’avons pas encore gagnés et remporter le nouveau combat contre le COVID-19, tout en nous préparant à lutter contre des pathogènes encore inconnus. »

« Un concept de sécurité mondiale sanitaire qui se concentre uniquement sur les menaces pour les personnes vivant dans les pays riches ne fonctionnera pas », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin d’une sécurité mondiale sanitaire qui protège tout le monde des nouvelles menaces comme des anciennes, qui est fondée dans le respect des droits et qui reconnaît en même temps le rôle dans la science et le rôle tout aussi important des communautés. Nous devons nous unir pour lutter. »

Les membres du Conseil d’administration ont exprimé leur plein soutien au développement des orientations, du suivi et de la gestion des risques dans ce contexte en rapide évolution. Des mécanismes de suivi efficaces, une analyse et un suivi solides de l’évolution de l’impact économique, social et épidémiologique doivent tous se refléter dans les mesures d’évaluation et d’atténuation des risques du Fonds mondial.

Début mars 2020, le Fonds mondial a lancé de nouvelles mesures en vue de riposter rapidement et efficacement contre le COVID-19, en étroite collaboration avec d’autres partenaires, débloquant jusqu’à 1 milliard de dollars US pour soutenir les ripostes nationales à la pandémie et la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que le renforcement des systèmes de santé, y compris des services de laboratoire, des chaînes d’approvisionnement et des actions menées par les communautés.

Le Fonds mondial est également un partenaire fondateur de l’Access to COVID-19 Tools (ACT) Accelerator, une collaboration mondiale d’organisations et de gouvernements, dont l’objectif est d’accélérer la mise au point, la production et un accès équitable aux nouvelles technologies de lutte contre le COVID-19. Le Fonds mondial codirige avec l’UNICEF le consortium de diagnostic de l’OMS afin de négocier les prix et de fournir des tests de diagnostic moléculaire dans le cadre des ripostes au COVID-19.

Lors de sa réunion, le Conseil d’administration a également discuté de la mise au point de la prochaine stratégie du Fonds mondial prévue pour 2022, ainsi que du besoin de s’adapter aux nouveaux obstacles imposés par le COVID-19 et par le changement climatique, avec un nouvel impératif, comme l’a souligné un de ses membres, à savoir « réunir nos forces pour atteindre notre objectif ».

« Nous nous appuierons sur des faits pour élaborer notre nouvelle stratégie dans le cadre d’un processus inclusif », a déclaré Donald Kaberuka, Président du Conseil d’administration du Fonds mondial.

Le Conseil d’administration n’a cessé de souligner que l’élimination des obstacles liés au genre et aux droits humains entravant l’accès aux soins de santé constitue un élément essentiel, puisque le COVID-19 affecte de manière disproportionnée les plus pauvres, les plus marginalisés et les plus vulnérables, de la même manière que le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Le Fonds mondial lève et investit plus de 4 milliards de dollars US chaque année à l’appui de programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans plus de 100 pays. L’infrastructure et les moyens requis pour venir à bout de maladies comme le sida, la tuberculose et le paludisme (chaînes d’approvisionnement du secteur médical, laboratoires, agents de santé communautaires, surveillance de la maladie) sont également nécessaires à la lutte contre le COVID-19.

Le Fonds mondial encourage fermement les pays à prendre des mesures rapides dans le cadre des orientations données par l’OMS, en vue d’atténuer les potentielles conséquences négatives du COVID-19 sur les programmes en cours soutenus par ses subventions.