Le 22 décembre 2020
GENÈVE – Le Fonds mondial a accordé près d’un milliard de dollars US à 106 pays pour appuyer leurs interventions de lutte contre le COVID-19, mais les fonds prévus à cette fin sont aujourd’hui entièrement distribués. Il y a toujours d’importants besoins immédiats de financement, notamment pour les équipements de protection individuelle (EPI), les dépistages et les traitements, ainsi que pour l’atténuation de l’impact de la pandémie sur les programmes vitaux de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Les demandes non financées de soutien déposées par les pays s’élèvent maintenant à plus de 355 millions de dollars US.
En 2020, le Fonds mondial a accordé 980 millions de dollars US supplémentaires à 106 pays à revenu faible ou intermédiaire et à 14 programmes multipays pour faire face au COVID-19. Les 41,5 derniers millions de dollars US ont été approuvés hier soir. Le soutien financier accordé à la lutte contre le COVID-19 s’ajoute aux quelque quatre milliards de dollars US investis par le Fonds mondial cette année dans le cadre de ses principaux programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
Les pays utilisent les fonds attribués dans le cadre de la riposte du Fonds mondial au COVID-19 pour :
Le partenariat du Fonds mondial a agi rapidement pour appuyer les pays dans leur riposte au COVID-19, en fournissant des millions de tests et d’EPI, et en facilitant l’adaptation rapide des programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. En plus des fonds internes redéployés, la riposte au COVID-19 du Fonds mondial a aussi été alimentée par 259 millions de dollars US fournis par des donateurs, dont l’Allemagne, le Canada, le Danemark, l’Italie, la Suède, la Norvège et la Fondation FIFA.
« Nous remercions du fond du cœur les donateurs qui, tout en combattant le virus chez eux, ont apporté un financement supplémentaire pour lutter contre le COVID-19 dans les pays les plus pauvres et les plus vulnérables du monde, a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. Nous sommes touchés par les efforts déployés par les pays et les communautés pour éradiquer le nouveau virus et pour protéger les gains durement acquis dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Maintenant que les besoins augmentent et que de nouveaux outils de lutte contre le COVID-19 sont disponibles, il est désolant de constater que les caisses sont vides. »
« Les nouveaux vaccins nous permettent de voir la lumière au bout du tunnel. Ne laissons pas cette dernière nous éblouir ‒ le tunnel est encore long, sombre et dangereux, en particulier pour les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables, poursuit M. Sands. Nous devons continuer d’investir davantage dans les dépistages, les traitements et les EPI. Il faut également reconnaître que, dans certains pays, les répercussions du COVID-19 sur la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme peuvent s’avérer encore plus graves que les effets directs de la pandémie ».
En plus de son financement de base, le Fonds mondial estime avoir besoin de cinq milliards de dollars US supplémentaires pour soutenir la riposte des pays à la pandémie. Ce montant représente une partie des besoins de financement globaux du dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le COVID-19 (Accélérateur ACT), une collaboration mondiale dans laquelle le Fonds mondial joue un rôle de premier plan.
Le Fonds mondial est extrêmement reconnaissant du soutien continu des donateurs à son financement de base, puisque les promesses formulées lors de la Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial, en octobre 2019, à Lyon, ont été tenues et ont pris la forme de contributions en espèces. Le maintien des niveaux de financement pour la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme est essentiel, car les perturbations liées à la pandémie de COVID-19 menacent d’anéantir de nombreuses années de progrès.