Communiqués de presse

Le Fonds mondial joue un rôle essentiel en santé mondiale, selon un nouveau rapport d’évaluation

31 août 2022

GENÈVE – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a obtenu une note globale satisfaisante au terme de l’une des évaluations les plus rigoureuses des organisations multilatérales, couvrant 12 indicateurs clés de performance, dont les résultats ont été annoncés aujourd’hui. Plusieurs indicateurs ont été notés comme hautement satisfaisants, et quelques recommandations ont été formulées sur des aspects nécessitant une attention accrue. Le partenariat du Fonds mondial, qui a sauvé environ 44 millions de vies au cours des 20 dernières années, prend acte de l’évaluation et des commentaires pour continuer d’effectuer son travail le plus efficacement possible.

Le Réseau d’évaluation de la performance des organisations multilatérales (MOPAN) est composé de 21 membres qui évaluent, de manière conjointe et indépendante, l’efficacité des grandes organisations multilatérales qu’ils financent. Au terme de son évaluation, le réseau conclut que le Fonds mondial a cherché sans relâche à améliorer sa performance et à gagner en maturité organisationnelle sans perdre de vue son mandat premier, soit la lutte contre les trois maladies infectieuses les plus meurtrières : le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Le MOPAN reconnaît que plusieurs des forces du Fonds mondial – l’efficacité opérationnelle, l’inclusivité et un modèle de partenariat unique en son genre – pourraient servir d’exemple à d’autres organisations. Parmi les autres points forts du Fonds mondial relevés dans l’évaluation, mentionnons l’agilité de réaction, en particulier durant la pandémie de COVID-19, une excellente harmonisation avec les plans et les priorités stratégiques des pays, et des cadres et des processus financiers qui assurent une bonne utilisation des ressources.

« Je suis reconnaissant envers l’équipe qui a dirigé cette évaluation pour son engagement, a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. La riposte au COVID-19 a mis à l’épreuve comme jamais notre capacité à réagir promptement à une urgence mondiale. Nous avons fourni un soutien rapide et flexible aux communautés et aux pays que nous desservons. Je suis ravi de constater que les évaluateurs ont reconnu cette agilité comme étant l’une de nos forces. »

L’évaluation soulève quelques points à améliorer, notamment une clarification du rôle du Fonds mondial dans le contexte de la couverture sanitaire universelle et des systèmes résistants et pérennes pour la santé, une attention accrue aux questions transversales comme les droits humains, l’égalité de genre et le changement climatique, ainsi qu’un renforcement de la capacité du Fonds mondial à agir comme une organisation du savoir qui diffuse les connaissances cumulées à l’ensemble de ses parties prenantes.

« Il va de soi que les points à améliorer feront l’objet d’efforts accrus de notre part – en fait, nous étions déjà engagés dans cette voie, a expliqué Peter Sands. En novembre 2021, le Conseil d’administration du Fonds mondial a approuvé une nouvelle stratégie pour la période 2023-2028 qui viendra intensifier nos efforts pour édifier des systèmes pour la santé inclusifs et centrés sur la personne, et pour éliminer les iniquités en santé, les inégalités de genre et les obstacles liés aux droits humains qui entravent l’accès aux services de santé, comme la criminalisation des populations clés. La stratégie englobe également la préparation et la riposte aux pandémies, la durabilité environnementale et le changement climatique. »

Le Fonds mondial a déjà pris des mesures pour renforcer ses mécanismes organisationnels de suivi, d’évaluation et d’apprentissage. Il a notamment élaboré un cadre général de suivi et d’évaluation, créé une nouvelle fonction de directeur de l’Évaluation et de l’Apprentissage et mis sur pied un Comité d’évaluation indépendante. Bien que ces mesures aient été prises après l’évaluation, les évaluateurs ont reconnu que l’organisation progressait dans la bonne direction.

« J’ai confiance en la capacité du Fonds mondial à contribuer aux efforts mondiaux de renforcement des systèmes de santé et, ainsi, à évoluer pour continuer de jouer efficacement son rôle de leader dans la lutte pour mettre fin aux trois maladies et pour atteindre la couverture sanitaire universelle », a affirmé Stéphanie Seydoux, ambassadrice pour la santé mondiale et représentante de la France au MOPAN.

Fort d’une vaste expérience de lutte contre les pandémies, le Fonds mondial occupait une position privilégiée pour prendre un rôle de premier plan à la survenue du COVID-19. Dès le début de la pandémie, le Fonds mondial et d’autres organisations de la santé mondiale ont créé le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le COVID-19 (Accélérateur ACT).

« Le Fonds mondial s’illustre en cherchant continuellement à renouveler sa pertinence dans le contexte mondial. Il le fait notamment en dirigeant le pilier Diagnostics de l’Accélérateur ACT, en solide partenariat avec d’autres parties prenantes, a affirmé Taeho Lee, ambassadeur et représentant de la République de Corée au MOPAN. L’évaluation démontre que le partenariat a réussi à trouver un juste équilibre entre la continuité de la lutte contre les trois maladies (VIH, tuberculose et paludisme) et la riposte à la menace plus immédiate que représentait la pandémie de COVID-19. »

Le DAngeli Achrekar, représentant des États-Unis au MOPAN, ajoute que « le Fonds mondial est une institution solide, très influente et profondément engagée dans le modèle du partenariat. L’évaluation objective du MOPAN montre au partenariat du Fonds mondial la voie qu’il doit suivre pour demeurer un leader et un influenceur de la santé mondiale. »

Dans tous les secteurs du développement et de l’aide humanitaire, la protection contre l’exploitation, les atteintes et le harcèlement sexuels est devenue une priorité. Voilà pourquoi le MOPAN fait depuis 2020 un travail précurseur d’évaluation des approches des organisations à ce chapitre. En juillet 2021, le Fonds mondial a adopté une approche centrée sur les victimes et les survivants d’exploitation, d’atteintes et de harcèlement sexuels. L’évaluation a souligné ce développement, tout en précisant qu’il était trop tôt pour évaluer l’efficacité de son application.

L’évaluation précédente du Fonds mondial par le MOPAN remonte à 2015-2016, et l’organisation avait obtenu une note satisfaisante.

En date du 1er août 2022, les membres du MOPAN étaient l’Allemagne, l’Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, la France, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Corée, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Qatar, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la Türkiye et l’Union européenne*.

*L’Union européenne et la Türkiye sont des observateurs.