Le 21 septembre 2022
NEW YORK / GENÈVE - Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a recueilli des promesses de dons totalisant 14,25 milliards de dollars US pour financer le travail de son partenariat au cours des trois prochaines années, à l’occasion de sa conférence des donateurs accueillie par les États-Unis. La conférence, tenue en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, a réuni des représentants de plus de 45 pays (dont 18 chefs d’État et de gouvernement), des partenaires multilatéraux, des entreprises du secteur privé, des organisations de la société civile et des organisations communautaires. Les sommes recueillies devraient permettre de sauver 20 millions de vies, d’éviter 450 millions de nouvelles infections et de raviver l’espoir d’éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme. Elles contribueront également au renforcement des systèmes de santé et des systèmes communautaires, qui ne doivent laisser personne de côté et résister aux crises futures.
La conférence d’aujourd’hui couronne une campagne lancée en février dernier lors d’une réunion préparatoire coorganisée par l’Afrique du Sud, le Kenya, la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Sénégal. Ces cinq pays sont des partenaires stratégiques de longue date du Fonds mondial, autant pour la mise en œuvre des programmes qu’à titre de donateurs.
« Alors que le monde est confronté à des crises économiques et politiques et à des catastrophes naturelles dues au changement climatique, le président Joe Biden a orchestré une mobilisation de ressources sans précédent pour la santé mondiale, a affirmé Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers toutes les parties qui se sont si généreusement engagées à soutenir notre partenariat. En cette période où de nombreuses crises mondiales s’entrecroisent, nos donateurs ont réalisé qu’il était plus important que jamais de mettre fin à ces maladies mortelles et de protéger tout le monde, partout, des futures menaces sanitaires. »
Plus tôt cette année, les États-Unis se sont engagés à contribuer 6 milliards de dollars US pour les trois prochaines années. Il s’agit d’une augmentation de 30 % par rapport à la reconstitution des ressources précédente, en adéquation avec l’argumentaire d’investissement du Fonds mondial. Plusieurs autres donateurs publics de longue date ont haussé leur promesse de don de 30 % : le Canada a promis 1,21 milliard de dollars canadiens, la Commission européenne a promis 715 millions d’euros, l’Allemagne a promis 1,3 milliard d’euros et le Japon a promis jusqu’à 1,08 milliard de dollars US. La France a également haussé considérablement sa promesse de don, qui a atteint presque 1,6 milliard d’euros. Le Royaume-Uni, actuellement troisième donateur en importance du Fonds mondial, et l’Italie ont réitéré leur soutien envers le travail essentiel du Fonds mondial et se sont engagés à faire leur promesse de don dans les prochaines semaines. Ces pays ont promis respectivement 1,7 milliard et 178 millions de dollars US lors de la sixième reconstitution des ressources du Fonds mondial.
Plusieurs partenaires ont augmenté leur promesse de don de plus de 30 % par rapport à la sixième reconstitution des ressources. La République de Corée a fait preuve d’un remarquable engagement en quadruplant sa promesse de don (de 25 millions à 100 millions de dollars US), tout comme le Kenya, qui a augmenté sa promesse de don des deux tiers (de 6 millions à 10 millions de dollars US) Un grand nombre d’autres donateurs ont augmenté leur promesse de don de 30 %.
Le Fonds mondial a élargi sa base de donateurs en cette septième reconstitution des ressources, avec l’arrivée ou le retour de huit pays donateurs : Chypre, le Ghana, la Guinée, l’Indonésie, le Malawi, le Maroc, le Paraguay et la République-Unie de Tanzanie.
Les donateurs du secteur privé ont promis des dons d’un montant record de 1,23 milliard de dollars US. La Fondation Bill et Melinda Gates a augmenté sa promesse de don de 20 % et (RED) a promis 150 millions de dollars US. Dix-neuf organisations leur ont emboîté le pas pour atteindre une somme de promesses de dons sans précédent : des partenaires de longue date comme la Children’s Investment Fund Foundation et la Fondation Rockefeller, ainsi que des partenaires qui contribuent pour la première fois ou qui effectuent un retour, comme Johnson & Johnson et Anglo American. Conjugué à l’appui additionnel d’indispensables ressources non financières et à des engagements de financement innovant en co-investissement, cet extraordinaire soutien est une éloquente démonstration du pouvoir du partenariat.
Vingt pays partenaires mettant en œuvre des subventions – dont 18 du continent africain – ont également fait une promesse de don. Un bon nombre d’entre eux ont augmenté leur promesse de don, et quelques-uns ont fait une première promesse de don, comme l’Indonésie qui a promis 10 millions de dollars US. Les dirigeants de ces pays ont également insisté sur l’importance de maintenir et d’augmenter les investissements nationaux dans la santé. Cet engagement est essentiel à la réalisation de la mission du partenariat du Fonds mondial.
La liste complète des donateurs et des promesses de dons est disponible sur le site Web du Fonds mondial [ télécharger en English ] .
Le Dr Donald Kaberuka, président du Conseil d’administration du Fonds mondial, a inauguré la conférence comme suit :
« Le monde a prouvé que le VIH, le paludisme et la tuberculose pouvaient être vaincus par la science, le leadership et une masse critique de ressources. Nous avons de bonnes raisons de célébrer. Mais le travail n’est pas terminé. Avec le COVID-19, nous avons encaissé un revers, un cuisant revers, mais nous devons continuer de viser l’élimination des maladies à l’horizon 2030.
L’heure est venue d’accélérer le mouvement. »
Le partenariat du Fonds mondial a fait ses preuves lorsqu’il s’agit de maximiser l’impact. Les programmes de santé soutenus par le Fonds mondial ont sauvé plus de 50 millions de vies depuis 2002, année de création de l’organisation, et ont fourni des services de prévention, de traitement et de prise en charge à des centaines de millions de personnes.
« Le succès du Fonds mondial est ancré dans son partenariat, composé de gouvernements, d’organisations internationales, d’entreprises privées, d’organisations de la société civile et d’organisations communautaires qui travaillent en concertation, autour de la même table, et qui jouent un rôle essentiel dans la gouvernance du Fonds mondial, a affirmé Lady Roslyn Morauta, vice-présidente du Conseil d’administration du Fonds mondial. Mais ce qui nous distingue des autres initiatives de la santé mondiale est notre ferme volonté de placer les communautés au centre de nos actions et de faire avancer l’équité en matière de santé en levant les obstacles liés aux droits humains et au genre. »
« Depuis 20 ans, le Fonds mondial compte parmi les meilleurs investissements dans la santé mondiale, a affirmé Bill Gates, co-président de la Fondation Bill et Melinda Gates. Grâce à cette reconstitution des ressources record, le Fonds mondial et ses partenaires sauveront des millions de vies et bâtiront des systèmes de santé pérennes qui préviendront des pandémies dans l’avenir. »
Représentant les communautés touchées et la société civile, Javier Hourcade-Bellocq a prononcé un vibrant plaidoyer rappelant que les communautés qui vivent avec les trois maladies et qui en subissent l’impact, ainsi que la société civile, sont au cœur de toutes les activités du Fonds mondial depuis le tout début.
« Nous avons 50 millions de raisons de célébrer les 50 millions de vies sauvées par le partenariat du Fonds mondial. Chacune recèle une histoire d’espoir. Une histoire qui mérite que nous luttions pour qu’elle soit répétée encore 20 millions de fois », a déclaré M. Hourcade-Bellocq.
Le président Biden a clos la conférence avec un message empreint de compassion et exprimant une volonté de transcender les frontières pour trouver des solutions aux grands enjeux de notre époque, comme mettre fin aux épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme.