Le défi
Dans le monde entier, les soins de santé primaires dépendent de services de laboratoire et de diagnostic efficaces et accessibles. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, qui sont touchés de manière disproportionnée par les maladies infectieuses, il est particulièrement important de disposer de systèmes de laboratoire robustes. Dans certains pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, le manque de capacités de diagnostic expose la population à un plus grand risque de maladies non traitées ou d’erreurs de diagnostic – qui entraînent à leur tour de mauvais résultats de traitement et alimentent la pharmacorésistance – ainsi qu’à des décès qui auraient pu être évités.
Les agentes et agents de santé qui ont accès à des systèmes de laboratoire opérationnels et entièrement équipés peuvent suivre la résistance aux antimicrobiens, déceler l’émergence de nouvelles maladies et détecter rapidement les épidémies. Ces activités permettent d’améliorer la capacité des pays à trouver les patients et à les orienter rapidement vers un traitement, tout en renforçant la sécurité sanitaire mondiale. Durant les épidémies de maladies infectieuses, comme celle du COVID-19, d’Ebola ou de la mpox, les systèmes de laboratoire résistants contribuent à identifier et à endiguer rapidement ces menaces et aident à en réduire l’impact sur les communautés et sur l’économie.
Investir dans les laboratoires représente une solution efficace au regard des coûts pour améliorer l’accessibilité à des soins de santé de haute qualité, renforcer la résistance des systèmes de santé, poursuivre les progrès vers une couverture sanitaire universelle, accélérer les avancées dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et se prémunir contre de futures menaces sanitaires.
Notre riposte
Les laboratoires sont un élément essentiel de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Ils aident à détecter les maladies, à confirmer les diagnostics et à assurer le suivi de la santé des patients afin qu’ils bénéficient d’un traitement adapté. Grâce à des systèmes de laboratoire renforcés, il est possible d’obtenir des résultats d’analyse plus précis et de prendre des décisions médicales plus rapides, ce qui participe à fournir des soins de meilleure qualité et à faire face de manière plus efficace aux nouveaux enjeux sanitaires.
La stratégie du Fonds mondial pour la période 2023-2028 établit le rôle essentiel que nous avons à jouer pour aider les pays à mettre en place des réseaux de laboratoires accessibles, adaptés aux besoins locaux et conçus pour servir efficacement les communautés.
Ces vingt dernières années, nous avons investi largement dans la construction d’infrastructures de laboratoire et dans les initiatives qui visent à les doter des dispositifs de diagnostic in vitro, du matériel et du personnel nécessaires pour agir contre le VIH, la tuberculose, le paludisme et d’autres maladies. Rien qu’en 2023, nous avons investi 142,4 millions de dollars US dans l’expansion et le renforcement des capacités de laboratoire et de diagnostic et 98,6 millions de dollars US dans des systèmes de surveillance pour renforcer les capacités de détection et de déclaration précoces dans les pays que nous soutenons.
Nos investissements contribuent aussi au renforcement des chaînes d’approvisionnement pour fournir des outils de diagnostic au niveau local et à la mise en œuvre de systèmes numériques afin de gérer efficacement les données et les résultats des patients. Nous soutenons les efforts de renforcement des systèmes de gouvernance et de gestion de la qualité, qui participent à garantir un diagnostic fiable et précis dont les résultats pourront être communiqués avec confiance aux patients.
Maximiser l’impact des investissements
En investissant dans des systèmes de laboratoire robustes et adaptables dans le cadre de programmes pérennes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, le Fonds mondial aide les pays à s’attaquer à plusieurs maladies – notamment celles sensibles au climat – de manière efficace, s’assurant de rentabiliser chaque dollar tout en améliorant la préparation et la riposte aux pandémies sur le long terme.
Les investissements dans les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme renforcent les ripostes aux maladies et améliorent la résistance des réseaux de laboratoires contre différentes menaces. Durant la pandémie de COVID-19, les équipements de diagnostic utilisés pour la tuberculose et le VIH ont rapidement été réaffectés au dépistage du COVID-19, ce qui a permis aux pays de dépister plusieurs maladies en même temps. De la même manière, les systèmes de laboratoire conçus pour le VIH, la tuberculose et le paludisme sont désormais utilisés pour lutter contre la mpox et d’autres épidémies émergentes.