Mohammed Rabbi travaille dans une petite menuiserie dans une impasse du centre-ville de Dacca, la capitale du Bangladesh. Le jeune homme de vingt ans toussait depuis des mois quand le patron de la menuiserie lui a parlé d’une consultation pulmonaire gratuite mise en place par les autorités. Le diagnostic de tuberculose est revenu positif pour Mohammed, qui a été inscrit sur une base de données nationale.
« Je crachais du sang et j’avais perdu beaucoup de poids. Maintenant, j’ai presque fini mon traitement et je me sens beaucoup mieux », explique Mohammed pendant une pause alors qu’il sculpte un cadre de lit. « J’estime avoir beaucoup de chance d’avoir un patron qui prend soin de notre santé. »
Mohammed Rezowan, qui dirige 16 travailleurs à la menuiserie, dit qu’il connaît bien la tuberculose et la façon dont elle se transmet. Au début de l’année, il a assisté à un atelier de sensibilisation à la tuberculose dirigé par une agente de santé communautaire formée par BRAC, une ONG. « Je sais que l’on peut guérir de la tuberculose. Je suis responsable de la santé de mes travailleurs », explique le patron de 53 ans. « Si quelqu’un attrape la tuberculose, ce n’est pas bon pour les affaires. J’ai beaucoup de commandes et c’est important d’avoir des travailleurs en bonne santé. »
Au Bangladesh, qui a l’une des charges de morbidité de la tuberculose les plus élevées au monde, les investissements du Fonds mondial soutiennent des partenariats public/privé visant à améliorer la qualité du diagnostic et du traitement des patients tuberculeux.