L’Eswatini, un pays minuscule d’Afrique australe d’un peu plus d’un million d’habitants, a l’un des taux de prévalence du VIH les plus élevés au monde : 27 % des adultes vivent avec la maladie.
Avec la Suisse, c’est pourtant le premier pays à atteindre les objectifs mondiaux « 95-95-95 » liés au VIH. Cela signifie que 95 % des personnes vivant avec le VIH en Eswatini connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes qui savent qu’elles sont séropositives au VIH ont accès à un traitement, et 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. L’objectif « 95-95-95 » doit être atteint à l’horizon 2030, ce qui signifie que l’Eswatini y est parvenu avec une décennie entière d’avance.
Cette réussite est imputable aux investissements en faveur d’interventions de prévention et de traitement du VIH auprès des populations les plus difficiles d’accès et les plus vulnérables. Ces groupes incluent notamment les adolescentes et les jeunes femmes, qui continuent d’être touchées par le VIH en Afrique orientale et australe de manière disproportionnée. En Eswatini, 63 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes.
Les données indiquent que le maintien des adolescentes dans le système scolaire diminue leur vulnérabilité face au virus. En Eswatini et dans d'autres pays où les adolescentes sont fortement touchées par le VIH, le Fonds mondial investit en faveur de programmes d'éducation, de santé et de développement économique ciblant les adolescentes et les jeunes femmes afin de réduire leur vulnérabilité face à la maladie. Par exemple, le programme « Girl Champ » établi par le projet Last Mile en Eswatini informe et autonomise les adolescentes afin de protéger leur santé, à travers la création d’espaces jeunesse non-mixtes de dialogue sur des questions de santé essentielles telles que la prévention du VIH.
Retrouvez l’histoire de l’Eswatini dans le Rapport 2020 sur les résultats du Fonds mondial.