Cette année encore, le partenariat du Fonds mondial a continué de concrétiser sa promesse de mettre fin aux maladies les plus meurtrières au monde.
L’année 2024 a été marquée par des personnes et des histoires fortes, qui ont témoigné du pouvoir qu’ont les nouveaux outils, l’innovation et les systèmes de santé solides d’accélérer la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, et de nous aider à nous préparer aux menaces sanitaires de demain.
Janvier – L’agente de santé communautaire Júlia utilise une application mobile pour protéger sa communauté
Au début de l’année, nous avons fait la connaissance de Júlia, une agente de santé communautaire au Mozambique. Júlia utilise upSCALE, une application mobile sur son téléphone portable qui a transformé ses visites à domicile. Elle peut facilement enregistrer les données de ses patientes et patients et y accéder en touchant un simple bouton, et partager ces données avec les autorités sanitaires à travers le Mozambique, renforçant ainsi les systèmes de santé du pays. L’application s’est également avérée essentielle pour répondre aux besoins urgents en matière de santé à la suite de catastrophes naturelles comme des cyclones et des inondations.
Chaque année, le Fonds mondial investit plus de 150 millions de dollars US pour soutenir les outils de santé numérique comme upSCALE.
Février – En Syrie, des systèmes de santé renforcés grâce à un approvisionnement régulier en oxygène
Pendant le conflit syrien, une grande partie de l’ancienne ville de Homs a été détruite, y compris l’hôpital principal de la ville. Mais plus tôt dans l’année, nous avons appris que l’hôpital était en cours de reconstruction et nous avons rencontré certains de ses agentes et agents de santé et patientes et patients héroïques. Ils nous ont raconté comment ils utilisaient l’oxygène médical fourni par une nouvelle installation de production d’oxygène par adsorption par inversion de pression : un générateur d’oxygène acheté par le Fonds mondial, l’Organisation internationale pour les migrations et l’Organisation mondiale de la Santé, avec l’assistance technique du projet BOXER du Fonds mondial. Un système de santé résilient, réactif et équitable ne peut exister sans accès à l’oxygène.
Mars – Au Pakistan, des campements sanitaires mobiles utilisent de nouveaux outils pour amener les services de lutte contre la tuberculose jusqu’aux communautés isolées
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, nous avons visité un campement sanitaire mobile au Pakistan : une structure de santé itinérante qui fournit des soins de santé et des services de prise en charge de la tuberculose au plus près des personnes vivant dans certaines des régions les plus reculées du pays. Les campements sanitaires mobiles utilisent les appareils de radiographie numérique et les machines GeneXpert pour dépister et diagnostiquer la tuberculose. Les autorités sanitaires travaillent avec les partenaires du Fonds mondial, y compris Mercy Corps, pour organiser les campements sanitaires mobiles et ont recours à l’intelligence artificielle (IA) pour identifier les endroits où ces campements peuvent avoir l’impact le plus marqué. Les nouveaux outils et les nouvelles technologies, y compris l’IA, ont le potentiel de donner un coup d’accélérateur à la lutte contre la tuberculose.
Avril – Ensemble pour mettre fin au paludisme
Le paludisme est une menace pour la santé qui évolue rapidement et tue un enfant chaque minute. Le changement climatique et la résistance aux insecticides représentent de nouvelles menaces pour les personnes les plus à risque et de nouveaux défis pour celles qui luttent contre la maladie.
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, nous avons demandé à la communauté internationale de se rassembler pour lutter contre le paludisme, en donnant la priorité aux communautés les plus à risque et en combinant les outils éprouvés aux nouveaux outils, y compris les moustiquaires imprégnées d’insecticide à double principe actif, le traitement préventif pour les femmes enceintes et les enfants, les vaccins, le dépistage et le traitement communautaires et des systèmes de santé résistants, pour maximiser la protection de toutes et tous.
Mai – La santé pour toutes et tous commence par des systèmes de santé et communautaires solides
Les systèmes de santé et communautaires solides et résilients sont le fondement de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et aident les pays à se défendre contre les maladies et les menaces sanitaires de demain.
Chaque année, le Fonds mondial investit plus de deux milliards de dollars US dans plus de 110 pays pour accomplir cette mission vitale aux côtés des États et des communautés. Il s’agit notamment d’investir dans l’oxygène médical, les laboratoires et les diagnostics de haute technologie, les systèmes de surveillance des maladies, les chaînes d’approvisionnement solides et les agentes et agents de santé communautaires.
Juin – Bâtir une chaîne d’approvisionnement « prête pour l’avenir » en Ouganda
Le Magasin central de fournitures médicales de l’Ouganda, à Entebbe, est le cœur de la chaîne du froid du pays. On y entrepose des produits de santé essentiels, dont des médicaments, des diagnostics et 14 types de vaccins, qui sont distribués à plus de 3 500 formations sanitaires réparties dans tout le pays.
Cette année, nous avons été témoins de l’étroite collaboration entre le Fonds mondial, le ministère de la Santé de l’Ouganda, Gavi et d’autres partenaires visant à renforcer la chaîne du froid du pays. Des décennies d’expertise sont mises en pratique dans l’établissement de systèmes de distribution de médicaments contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à l’échelle nationale et continentale.
Juillet – Travailler avec la CIFF pour promouvoir la PrEP, un traitement révolutionnaire, et accélérer la lutte contre le VIH
À l’occasion de la Conférence internationale sur le sida 2024, nous avons annoncé une nouvelle initiative en partenariat avec la Fondation du Fonds d’investissement pour l’enfance (CIFF) visant à fournir jusqu’à deux millions de dollars US pour l’achat d’environ 150 000 anneaux vaginaux de dapivirine – un nouveau dispositif de prophylaxie préexposition (PrEP) à action prolongée pour les femmes. L’anneau de dapivirine est un outil important, parce qu’il offre aux femmes et aux filles une option discrète de se protéger, qui reste entièrement sous leur contrôle. Le partenariat a également l’intention de faire baisser les prix et d’encourager la fabrication locale.
Août – « Nos vies ont de la valeur » : Amanda Martty Dushime, militante contre le VIH
À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, l’éducatrice pour les pairs et membre du Conseil des jeunes du Fonds mondial Amanda Martty Dushime a exhorté les dirigeants gouvernementaux et les partenaires du secteur privé à collaborer avec les communautés, les prestataires de soins de santé et les jeunes eux-mêmes pour protéger les générations futures contre le sida.
« Dans le monde, un enfant meurt d’une maladie liée au sida toutes les cinq minutes, a-t-elle déclaré. Nous, les enfants, les adolescents et les jeunes vivant avec le VIH, sommes confrontés à la stigmatisation, à la discrimination et à d’immenses difficultés d’accès aux soins de santé. C’est inacceptable. »
Septembre – Le partenariat du Fonds mondial a sauvé 65 millions de vies
Le Rapport sur les résultats de cette année a montré que, depuis 2002, notre partenariat a réduit de 61 % le taux de mortalité combiné du sida, de la tuberculose et du paludisme. En 2023, nous avons mis plus de personnes sous traitement antirétroviral contre le VIH que jamais, nous avons trouvé et soigné plus de personnes atteintes de la tuberculose que jamais, et nous avons distribué un nombre record de moustiquaires pour prévenir le paludisme.
Mais l’histoire n’est pas terminée. Le VIH, la tuberculose et le paludisme sont toujours de redoutables adversaires. Malgré cela, le partenariat du Fonds mondial ne bat pas en retraite. Il est prêt à lutter encore davantage pour bâtir un futur libéré du sida, de la tuberculose et du paludisme.
Octobre – Aux Philippines, le changement climatique menace les progrès majeurs réalisés pour mettre fin au paludisme
À la fin de cette année, nous avons appris que deux décennies de partenariat et d’investissement ont amené les Philippines au seuil de l’élimination du paludisme.
En 2002, le pays a enregistré environ 38 000 cas de paludisme et 122 décès liés à la maladie. Aujourd’hui, 72 des 82 provinces des Philippines sont exemptes de paludisme. Neuf provinces n’ont déclaré aucun cas de paludisme indigène et une seule province a signalé que la transmission de la maladie était active, ce qui représente un peu plus de 6 000 cas pour l’ensemble de l’année 2023.
Mais le changement climatique menace d’effacer les progrès réalisés. Aujourd’hui, avec le soutien du Fonds mondial, le gouvernement philippin investit dans des systèmes de santé capables de résister aux conditions météorologiques extrêmes et d’en contrer les impacts, afin de protéger ces progrès durement accomplis.
Novembre – Équipés d’outils de pointe, des agents de santé héroïques mènent la lutte contre la tuberculose en Irak
L’Irak est depuis des décennies le théâtre d’une succession de conflits meurtriers qui ont eu des impacts catastrophiques sur la santé. Il est devenu l’un des pays de la région les plus lourdement touchés par la tuberculose. En dépit de nombreux défis, le Fonds mondial collabore avec le programme national irakien de lutte contre la tuberculose et l’Organisation internationale pour les migrations afin de tirer parti des innovations et des outils les plus récents pour lutter contre la maladie.
Les partenaires ont notamment bâti un réseau de centres de diagnostic équipés de machines GeneXpert, mis sur pied une base de données numériques centralisée d’information sanitaire, le DHIS2, et doté les équipes de proximité d’appareils de radiographie mobiles pour le dépistage rapide de la tuberculose.
Décembre – « Lever les obstacles » à la santé en République démocratique du Congo
À l’occasion de la Journée des droits humains, nous avons rencontré Bell, une auxiliaire juridique du Centre Convivial, un point de services sans rendez-vous à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Le Centre est un lieu sûr pour les personnes qui sont affectées de façon disproportionnée par le VIH mais qui, en raison de la stigmatisation et de la discrimination, peinent trop souvent à accéder aux services de santé. Ce groupe comprend les travailleuses et travailleurs du sexe et la communauté LGBTQI+. Bell travaille sans relâche pour éduquer les travailleuses et travailleurs du sexe sur leurs droits et les orienter vers les soins de santé, le soutien psychosocial et des services juridiques.
Le travail réalisé au Centre est soutenu par l’initiative « Lever les obstacles » du Fonds mondial, qui a investi plus de 200 millions de dollars US dans 24 pays afin de surmonter les obstacles engendrés par les lois, les politiques et les pratiques qui limitent l’accès de la population aux services de santé.