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La Banque mondiale et le Fonds mondial renforcent leur collaboration pour s’attaquer aux impacts du changement climatique sur la santé

22 novembre 2023

WASHINGTON, D.C. ― La Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) ont signé aujourd’hui un nouveau protocole d’accord qui établit les modalités d’une collaboration en faveur du renforcement des systèmes de santé dans les pays du Sud global. Les deux organisations ont pour objectif d’appuyer un financement plus efficient, efficace et durable qui améliorera les résultats en matière de santé face au changement climatique. Selon les dernières estimations, plus de la moitié de la population mondiale n’a pas accès à un ensemble complet de soins de santé essentiels. La crise climatique ne fera qu’augmenter la demande de services efficaces, en particulier pour les personnes les plus vulnérables. 

« Nous ne pouvons pas réaliser de progrès suffisants en santé publique alors que le réchauffement planétaire modifie l’épidémiologie des maladies infectieuses et alimente les pandémies, a déclaré Ajay Banga, président de la Banque mondiale. Nous n’avons d’autre choix que d’orchestrer une riposte vigoureuse, coordonnée et exhaustive. Ce partenariat avec le Fonds mondial est une nouvelle étape de franchie dans notre démarche pour recruter des partenaires et former une coalition assez forte pour produire l’impact souhaité. »

Concrètement, il s’agira pour les deux organisations de s’attaquer conjointement à des priorités liées au climat et à la santé dans le but de réduire la charge de morbidité du paludisme, du VIH/sida et de la tuberculose en renforçant les systèmes de santé, notamment par l’amélioration de l’accès aux soins de santé primaires pour les populations les plus vulnérables. La Banque mondiale estime que le changement climatique risque de plonger dans la pauvreté extrême 132 millions de personnes d’ici 2030, dont un tiers à cause des risques pour la santé liés au climat, qui affectent de manière disproportionnée les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables.

« Pour avoir une chance d’atteindre les cibles d’élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme, nous devons redoubler d’efforts dans la lutte contre ces maladies, notamment en investissant dans l’édification de systèmes de santé capables de supporter les effets du changement climatique, a affirmé Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. Le changement climatique a des impacts sur la santé – nous en voyons déjà les signes avant-coureurs avec le paludisme – et nous savons qu’il faut des interventions intensives et des partenariats solides pour atténuer ces impacts. »

La Banque mondiale et le Fonds mondial prendront position en faveur d’une augmentation du financement de la santé et d’un renforcement de la capacité des pays à financer efficacement et de façon durable leurs systèmes de santé, y compris la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. L’objectif des deux organisations est d’optimiser l’utilisation des maigres ressources nationales et internationales pour la santé, notamment par une amélioration de la gestion des finances publiques dans les pays. Elles mettront en œuvre diverses modalités de financement, dont l’investissement conjoint et le financement mixte, et collaboreront dans le cadre d’investissements conjoints.

La Banque mondiale et le Fonds mondial s’attacheront à développer conjointement la production et l’approvisionnement régionaux de produits de santé, comme les médicaments et les appareils médicaux. L’accès aux produits de santé essentiels est un élément essentiel de la préparation, de la capacité et de la résilience des systèmes de santé. Les deux organisations contribueront à l’établissement de chaînes d’approvisionnement locales en appuyant la fabrication durable dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, en particulier en Afrique.

Depuis 2017, la Banque mondiale et le Fonds mondial ont appuyé de nombreux pays au moyen d’investissements dans des opérations de financement mixte. Par exemple, un échange dette-santé avec l’Inde a permis d’accroître le financement pour la prévention et les soins de la tuberculose. En Indonésie, un financement innovant comparable a conduit à l’amélioration de la détection des cas de tuberculose, à l’étendue de la couverture du traitement et à une réforme du paiement des fournisseurs favorable aux soins primaires. En Haïti, le cofinancement a mené à un accroissement du recours aux soins de santé primaires et au renforcement de la surveillance, tandis qu’en Gambie, le cofinancement direct a permis de renforcer la capacité des systèmes de santé en matière de lutte contre le VIH/sida et la tuberculose.

À propos de la Banque mondiale

La Banque mondiale apporte des financements, des connaissances mondiales et un engagement durable pour aider les pays à revenus faible et intermédiaire à mettre un terme à la pauvreté, à parvenir à une croissance pérenne et à améliorer les opportunités offertes à leur population. Elle se compose de deux institutions : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), qui est la plus grande banque de développement du monde, et l’Association internationale de développement (IDA), qui est l’une des principales sources de financement pour les pays les plus pauvres. Avec les autres institutions du Groupe de la Banque mondiale et des partenaires issus des secteurs public et privé, elle contribue à trouver des solutions aux défis mondiaux du 21e siècle dans tous les grands secteurs du développement. Un monde sans pauvreté, où chacun aurait la possibilité d’avoir une vie meilleure, est à notre portée.