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L’Éthiopie et le Fonds mondial lancent de nouvelles subventions pour accélérer les progrès de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et renforcer les systèmes de santé

Le 18 juin 2024

ADDIS-ABEBA – Aujourd’hui, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) et le ministère de la Santé de l’Éthiopie ont lancé la mise en œuvre de trois nouvelles subventions d’une valeur totale de plus de 441 millions de dollars US. Ces subventions alimenteront les progrès dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, tout en renforçant les systèmes de santé et les systèmes communautaires à travers le pays au cours de la période 2024-2027.

« Les vingt dernières années ont été extraordinaires, nous avons accompli beaucoup. Mais ces dernières années, notre pays a aussi fait face à de nombreux défis, notamment le COVID-19, les conflits et le changement climatique, a expliqué l’honorable ministre de la Santé éthiopien, Mekdes Daba Feyssa. Ce nouveau cycle de subvention est une excellente occasion de réaffirmer que nous sommes de retour, que nous voulons faire plus et être plus proches de notre communauté. Nous pouvons nous servir de ces défis comme d’une occasion de rebondir et de renforcer non seulement notre infrastructure sanitaire et nos efforts de numérisation, mais aussi nos capacités et celles de notre personnel de soins de santé. »

« L’Éthiopie a toujours été un partenaire clé du Fonds mondial. Elle a accompli d’importants progrès dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme tout en bâtissant des systèmes résistants et pérennes pour la santé », a déclaré Mark Edington, directeur de la Division de la Gestion des subventions au Fonds mondial.

En ce qui concerne le VIH, la subvention soutiendra l’Éthiopie dans ses efforts pour atteindre et maintenir le contrôle de l’épidémie d’ici 2027, en réduisant les nouvelles infections à VIH et le taux de mortalité du sida. Le plan stratégique national du pays vise à combler d’importantes lacunes, notamment en ce qui concerne l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant, la recherche de cas de VIH et l’atteinte des populations clés et prioritaires – comme les personnes qui consomment des drogues injectables, les adolescentes et les jeunes femmes à risque et les personnes dans des situations de crise humanitaire.

La subvention Tuberculose vise à accélérer la lutte contre l’épidémie de tuberculose, qui demeure un problème majeur de santé publique dans le pays. L’Éthiopie fait partie des 30 pays les plus touchés au monde par la tuberculose, la co-infection tuberculose/VIH et la tuberculose pharmacorésistante. Trouver et traiter les personnes atteintes de la tuberculose et de tuberculose pharmacorésistante manquant à l’appel est une priorité pour mettre fin à l’épidémie en Éthiopie.

La subvention Paludisme maintiendra les interventions de contrôle du paludisme et soutiendra le pays dans sa transition vers l’élimination de la maladie. Au cours des dix dernières années, le pays a réussi à réduire considérablement l’intensité de la transmission du paludisme, ce qui a entraîné une diminution des maladies et des décès liés à la maladie. Encouragée par ces réussites, l’Éthiopie a lancé un programme d’élimination pour mettre fin au paludisme d’ici 2030. Cependant, depuis 2020, la charge de morbidité de la maladie a augmenté à l’échelle nationale, en raison de l’émergence simultanée de nouveaux défis tels que les conflits, la sécheresse, l’apparition d’un nouveau vecteur du paludisme – Anopheles stephensi – et la pandémie de COVID-19.

Une subvention supplémentaire vise à renforcer davantage la capacité de l’Éthiopie à fournir à sa population un ensemble complet de services de santé de qualité, équitables et efficaces. Il y a une vingtaine d’années, le gouvernement éthiopien a lancé un programme national pour les agentes et agents de santé communautaires, appelé programme de vulgarisation sanitaire (HEP), afin de pallier la grave pénurie de ressources humaines pour la santé et d’améliorer l’accès aux soins de santé primaires pour la population rurale, de sorte que personne n’ait à marcher plus de cinq kilomètres pour se rendre à un poste de santé. En plus d’investir dans le HEP, la subvention vise à renforcer davantage les systèmes de laboratoire, les systèmes nationaux de gestion des fournitures et la livraison des produits de santé jusqu’au dernier kilomètre, les capacités de réglementation sanitaire, les systèmes de données, la numérisation et les programmes de formation en épidémiologie de terrain et en laboratoire.

Depuis 2003, le Fonds mondial a investi trois milliards de dollars US en Éthiopie pour aider le pays à poursuivre les progrès significatifs réalisés dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, à bâtir des systèmes résistants et pérennes pour la santé et à protéger les acquis malgré les conflits, les déplacements massifs de population, l’insécurité alimentaire et les graves sécheresses.