Lorsque le COVID-19 est apparu début 2020, le Fonds mondial est intervenu rapidement pour riposter à la pandémie et protéger les gains durement acquis contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Depuis, avec le soutien de nos généreux donateurs, nous avons décaissé plus de 4,4 milliards de dollars US pour aider les pays à combattre le nouveau virus, atténuer les impacts de la pandémie sur leurs services vitaux de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et améliorer d’urgence leurs systèmes de santé. Le COVID-19 a eu de graves conséquences pour les personnes vivant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, qu’il s’agisse des impacts directs du nouveau virus ou des reculs dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme ‒ ce que nous n’avons pas pu empêcher. Mais la situation aurait pu être plus catastrophique encore.
Nous avons pu observer les répercussions positives des interventions que nous avons mises en œuvre en 2021, avec la progression de résultats programmatiques clés pour ces trois maladies. Le Rapport 2022 sur les résultats du Fonds mondial expose en détail le rôle crucial qu’a joué notre partenariat pour aider les pays et les communautés à riposter à la pandémie tout en continuant de progresser dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
Fin 2021, les programmes soutenus par le partenariat du Fonds mondial avaient sauvé 50 millions de vies.
50 millions de vies sauvées
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La couverture des interventions de traitement et de prévention du VIH, de la tuberculose et du paludisme dans les pays où le Fonds mondial investit augmente rapidement depuis la création du Fonds mondial en 2002. Cependant, alors que la couverture du VIH progresse toujours, celle de la tuberculose et du paludisme recule depuis quelques années. Dans le cas de la tuberculose, ce recul est principalement attribuable aux perturbations occasionnées par la pandémie de COVID-19. Dans le cas du paludisme, le recul de la couverture enregistré en Afrique subsaharienne pourrait être attribuable en partie à un meilleur ciblage de la distribution des moustiquaires. Le Fonds mondial distribue des subventions pour remettre le monde sur la voie de l’élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme, pour bâtir des systèmes résistants et pérennes pour la santé et pour renforcer la préparation et la riposte aux pandémies ; en somme, pour bâtir un monde plus équitable et mieux protégé contre les menaces futures.
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Nous mesurons nos progrès au regard des objectifs fixés dans les plans mondiaux de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et dans l’Objectif de développement durable n° 3 : Santé et bien-être pour tous. Nos accomplissements sont le fruit des efforts déployés par le large éventail d’acteurs qui compose le partenariat du Fonds mondial, notamment les gouvernements, les organismes multilatéraux, les partenaires bilatéraux, les groupes de la société civile, les personnes touchées par la maladie et le secteur privé.
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Les efforts que nous avons déployés, en collaboration avec le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et d’autres partenaires, afin de mettre en pratique la directive de « traitement pour tous » de l’OMS et la stratégie « 95-95-95 » de l’ONUSIDA ont conduit à une augmentation sensible du nombre de personnes diagnostiquées séropositives au VIH et placées sous traitement antirétroviral. En 2021, les services de dépistage du VIH pour les groupes qui ont les besoins les plus criants ont affiché une reprise dans les pays où le Fonds mondial investit. Au total, 23,3 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral en 2021, contre 21,9 millions en 2020. Le pourcentage de personnes nécessitant un traitement antirétroviral et effectivement placées sous traitement a augmenté considérablement au cours de la dernière décennie, passant de 23 % en 2010 à 75 % en 2021.
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Personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut sérologique
Personnes vivant avec le VIH sous antirétroviraux
Personnes vivant avec le VIH ayant une charge virale indétectable
Couverture de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant
Investissement du Fonds mondial – VIH (2002-2022)
En 2021, le Fonds mondial est intervenu pour aider les pays à atténuer les impacts du COVID-19 et à maintenir l’avancement de leurs programmes de lutte contre le VIH malgré la pandémie. Parmi ces interventions, mentionnons la distribution des médicaments antirétroviraux dans les communautés et en quantité suffisante pour plusieurs mois, le soutien à l’observance du traitement, le leadership des communautés, l’augmentation des investissements dans la prévention biomédicale du VIH et la distribution de la prophylaxie préexposition en quantité suffisante pour plusieurs mois. En 2021, les services de prévention du VIH ont touché 12,5 millions de personnes, dont 5,8 millions de membres de populations clés, et 6,1 millions de jeunes.
Les adolescentes et les jeunes femmes demeurent une priorité dans la riposte au VIH du Fonds mondial. Nous avons augmenté considérablement nos investissements en leur faveur, en commençant par les 13 pays prioritaires où la charge de morbidité du VIH est la plus élevée. Dans ces pays, le taux d’incidence du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes a chuté de 56 % depuis 2010. Nous avons appuyé des interventions favorables à l’éducation et à l’autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes, qui amènent celles-ci à utiliser des moyens de prévention du VIH, comme des préservatifs et la prophylaxie préexposition. Nous encourageons également la remise en question des normes culturelles qui rendent les adolescentes et les jeunes femmes vulnérables à la transmission du VIH. Le Fonds mondial a également investi dans des interventions visant la prévention du VIH chez les adolescents et les hommes, comme la circoncision masculine médicale et des programmes s’attaquant aux normes culturelles et sociales néfastes qui favorisent la transmission du VIH.
Dans les pays où le Fonds mondial investit, le nombre de décès liés au sida a diminué de 70 % et le nombre de nouvelles infections à VIH de 54 % depuis 2002, année de création du Fonds mondial. Ces résultats témoignent d’un progrès constant. En l’absence de mesures de prévention et de médicaments antirétroviraux, le nombre de décès aurait augmenté de 240 % et le nombre de nouvelles infections à VIH de 158 % au cours de la même période. Pour réduire les inégalités et éviter que les perturbations causées par le COVID-19 se répercutent à long terme sur la lutte contre le VIH, nous devons de toute urgence lever les obstacles aux traitements et aux soins et intensifier les mesures d’adaptation et d’atténuation destinées à regagner le terrain perdu.
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Tendances des décès liés au sida
Tendances des nouvelles infections à VIH
En date de juin 2022, le Fonds mondial assurait 30 % du financement international des programmes de lutte contre le VIH et avait investi 24,2 milliards de dollars US dans des programmes de prévention et de traitement du VIH et du sida, en plus de 5 milliards de dollars US dans des programmes conjoints de lutte contre la tuberculose et le VIH. Depuis 2020, le Fonds mondial intensifie également son soutien aux pays afin d’atténuer les impacts du COVID-19 sur leur riposte au VIH.
Depuis la création du partenariat du Fonds mondial il y a 20 ans, le monde a réalisé des avancées extraordinaires dans la lutte contre le VIH, et les efforts déployés pour atténuer les impacts du COVID-19 sur les programmes de lutte contre la maladie en font partie. Pour continuer sur cette lancée et regagner le terrain perdu, nous devons porter à plus grande échelle les programmes de prévention et de traitement du VIH qui obtiennent de bons résultats.
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La tuberculose pharmacorésistante et le COVID-19 ont encore posé de grandes difficultés en 2021. Les impacts du COVID-19 sur les programmes de lutte contre la tuberculose ont été marquants : en 2020, le nombre de victimes de la maladie a augmenté pour la première fois en 10 ans. Grâce aux interventions du partenariat du Fonds mondial, les programmes de lutte contre la tuberculose affichent une reprise.
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Couverture du traitement antituberculeux
Taux de réussite du traitement antituberculeux (toutes formes de tuberculose)
Taux de réussite du traitement contre la tuberculose multirésistante
Patients porteurs de la tuberculose qui sont séropositifs et sous antirétroviraux
Investissement du Fonds mondial – tuberculose (2002-2022)
La lutte contre la tuberculose regagne le terrain perdu en 2020 dans certains domaines clés, comme la recherche et la prise en charge des personnes porteuses de la maladie, y compris sa forme pharmacorésistante, l’accès à des diagnostics, à des traitements et à des soins de qualité, et l’intensification des activités de prévention et de « rattrapage » connexes destinées à retrouver et à reprendre en charge les personnes qui n’ont pas eu accès aux soins durant la pandémie. Pour lutter contre la tuberculose pharmacorésistante, le Fonds mondial encourage et aide les pays à opérer une transition vers les régimes oraux de courte durée, qui sont plus efficaces.
Dans les pays où le Fonds mondial investit, le nombre de décès imputables à la tuberculose (exclusion faite des personnes vivant avec le VIH) a diminué de 16 % et le nombre de nouveaux cas de tuberculose (toutes formes confondues) a diminué de 4 % entre la création du Fonds mondial il y a 20 ans et l’année 2021. En l’absence de mesures de lutte contre la tuberculose, le nombre de décès aurait augmenté de 143 % et le nombre de cas de 36 % au cours de la même période.
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Tendances des décès imputables à la tuberculose (exclusion faite des personnes séropositives)
Tendances des nouveaux cas de tuberculose (toutes formes)
En date de juin 2022, le Fonds mondial assurait 76 % du financement international des programmes de lutte contre la tuberculose et avait investi 8,5 milliards de dollars US dans des programmes de prévention et de prise en charge pour les personnes porteuses de la tuberculose, en plus de 5 milliards de dollars US dans des programmes conjoints de lutte contre la tuberculose et le VIH. Le Fonds mondial a également intensifié son soutien aux pays afin d’atténuer les impacts du COVID-19 sur leur riposte à la tuberculose. Nous avons augmenté de 14 % en moyenne les subventions pour la tuberculose au cours du sixième cycle (2021-2023) par rapport au cinquième cycle (2018-2020). En 2021, par le dispositif de riposte au COVID-19 (C19RM), le Fonds mondial a décaissé 159 millions de dollars US en faveur d’activités de soutien aux personnes porteuses de la tuberculose et aux programmes de lutte contre la maladie dans les 20 pays hautement prioritaires de la composante tuberculose.
Pour mettre un terme à l’épidémie de tuberculose, nous devons investir davantage dans les outils basés sur des données probantes, les agents de santé et les systèmes pour la santé. Tous ces éléments sont nécessaires à la lutte contre la tuberculose, à l’endiguement du COVID-19 et de ses effets à long terme et à la préparation aux prochaines pandémies transmissibles par voie aérienne.
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Le paludisme tue un enfant presque chaque minute. D’importants progrès ont été réalisés dans la lutte contre le paludisme, notamment une réduction du nombre total de cas et de décès, mais les résultats stagnent depuis quelques années. Le COVID-19 a exacerbé cette tendance et dévié encore davantage la lutte de sa trajectoire, tandis que les résistances aux insecticides et aux médicaments montrent des signes de propagation. Le Fonds mondial a répondu par l’innovation en investissant dans de nouveaux outils, comme les moustiquaires à double action. Il a également répondu en continuant de financer les solutions éprouvées, comme la distribution massive de moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, la chimioprévention du paludisme saisonnier, les tests de diagnostic rapide et les traitements dont la qualité est garantie, la fabrication régionale et le renforcement des efforts nationaux de déploiement du dépistage à grande échelle. En 2021, les programmes soutenus par le Fonds mondial ont affiché une reprise par rapport aux reculs de 2020, avec une augmentation du dépistage et du traitement de la maladie.
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Population couverte par la distribution de moustiquaires
Utilisation des moustiquaires dans la population
Cas présumés de paludisme dépistés
Investissement du Fonds mondial – paludisme (2002-2022)
Dans les pays où le Fonds mondial investit, la négociation directe avec les fabricants a permis d’abaisser le prix d’une moustiquaire pyréthrinoïdes-butoxyde de pipéronyle, qui procure une meilleure protection dans les régions de résistance aux pyréthrinoïdes, à moins de 2,60 dollars US. Le prix d’un traitement antipaludique (AL 24) n’était plus que de 0,58 dollar US en 2021, ce qui a permis au Fonds mondial de fournir 145 millions de traitements combinés à base d’artémisinine.
Depuis 2010, les pays les plus fortement touchés par le paludisme ont enregistré de fortes diminutions en ce qui a trait aux nombres globaux de décès et sont parvenus à abaisser leurs taux d’incidence. Dans les pays où le Fonds mondial investit, le nombre de décès imputables au paludisme a diminué de 27 % entre 2002 et 2021. Le taux d’incidence a diminué de 28 %, et le taux de mortalité de 48 % depuis 2002. En l’absence de mesures de lutte contre le paludisme, le nombre de décès aurait augmenté de 91 % et le nombre de cas de 76 % au cours de la même période.
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Tendances des cas de paludisme
Tendances des décès imputables au paludisme
En date de juin 2022, le Fonds mondial assurait 63 % du financement international des programmes de lutte contre le paludisme et avait investi plus de 16,4 milliards de dollars US dans des programmes de lutte contre la maladie. Le Fonds mondial a augmenté de 23 % les subventions pour le paludisme au cours du sixième cycle (2021-2023) par rapport au cinquième cycle (2018-2020). Depuis 2020, le Fonds mondial offre une aide financière additionnelle, par l’intermédiaire du C19RM, aux pays afin d’atténuer les impacts du COVID-19 sur leur riposte au paludisme.
La pandémie a occasionné de nombreuses difficultés, mais elle a aussi catalysé une vague d’innovations et d’adaptations assurant la poursuite de la lutte contre le paludisme. Comme l’a prouvé El Salvador – certifié exempt de paludisme en 2021 – la cible de l’élimination du paludisme n’est pas hors de portée. Nous devons toutefois redoubler d’efforts pour regagner le terrain perdu et faire en sorte que des crises comme le COVID-19 et le changement climatique ne viennent pas anéantir des progrès durement acquis.
L’établissement de systèmes résistants et pérennes pour la santé est la clé du succès dans la lutte contre les maladies infectieuses d’aujourd’hui, au même titre qu’il est le fondement de la préparation et de la riposte aux pandémies de demain. Le Fonds mondial est la plus importante organisation multilatérale qui offre des subventions pour le renforcement des systèmes pour la santé. Au cours de la période de mise en œuvre 2021-2023, nous investissons 4,9 milliards de dollars US, ou 1,5 milliard de dollars US par année – soit environ un tiers de nos investissements totaux – dans les systèmes de santé conventionnels et communautaires au moyen de nos subventions de base et du C19RM. En savoir plus
Pour les personnes vivant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les perturbations de la pandémie de COVID-19 sont venues s’ajouter aux répercussions du changement climatique et d’une escalade des conflits. Depuis 2002, le Fonds mondial a décaissé 15 milliards de dollars US pour le maintien des services vitaux de prévention et de traitement du VIH, de la tuberculose et du paludisme et pour le renforcement des systèmes de santé dans des pays confrontés à des crises. Nous qualifions ces pays ou ces régions de contextes d’intervention difficiles. Pour mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme en tant que menaces pour la santé publique et faire face aux périls émergents qui pèsent sur la sécurité sanitaire mondiale, nous devons fournir des services de prévention et de traitement aux personnes les plus vulnérables, où qu’elles se trouvent. En savoir plus
Le Fonds mondial exhorte la communauté internationale à investir dans la lutte contre les maladies infectieuses les plus meurtrières et à s’opposer aux injustices qui font perdurer ces maladies. Entre sa création en 2002 et juin 2022, le Fonds mondial a décaissé plus de 55,4 milliards de dollars US à l’appui de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, de la riposte au COVID-19 et de programmes de renforcement des systèmes pour la santé dans plus de 100 pays. En 2021, nous avons intensifié nos investissements dans la lutte contre les maladies infectieuses, portant notre décaissement annuel à 5 milliards de dollars US, le plus substantiel depuis notre création.
Le Fonds mondial calcule ses résultats programmatiques à partir des données relatives au VIH, à la tuberculose et au paludisme des pays où il investit sur une année donnée. Pour mesurer son impact, le Fonds mondial utilise les résultats programmatiques qui lui sont communiqués directement par les pays soutenus, ainsi que les estimations officielles de la charge de morbidité et de l’impact réalisées et publiées par ses partenaires techniques, dont l’OMS et l’ONUSIDA. En savoir plus (en anglais)