Communiqués de presse

Les donateurs du Fonds mondial promettent près de 13 milliards de dollars pour aider à mettre fin aux épidémies

17 septembre 2016

MONTRÉAL – Au lancement de la cinquième reconstitution des ressources du Fonds mondial, les donateurs ont promis plus de 12,9 milliards de dollars US pour les trois prochaines années, apportant ainsi la preuve d’un engagement international extraordinaire pour en finir avec les épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme, pour de bon.

Accueillie par le Premier ministre Justin Trudeau, qui a mis en avant l’engagement des jeunes comme clé de la réussite dans la santé internationale, la conférence a salué des promesses de dons nettement revues à la hausse de la part de plusieurs donateurs. Ainsi, le Canada a augmenté sa propre contribution de 23 pour cent, de nombreux nouveaux partenaires ont fait pour la première fois une promesse de don et les contributions du secteur privé ont plus que doublé.

Cette conférence de reconstitution des ressources a permis de lever presque un milliard de dollars de plus que la précédente, en 2013, et a compté sur la participation de dirigeants de pays du monde entier, de Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies, et de Bill Gates, le co-président de la Fondation Bill et Melinda Gates.

La somme récoltée permettra de sauver 8 millions de vies, de prévenir 300 millions de nouvelles infections et de contribuer à la mise en place de systèmes résistants et pérennes pour la santé. Pourtant, elle ne marque que le début d’un cycle de reconstitution des ressources de trois ans et le Fonds mondial s’attèlera activement à obtenir d’autres contributions dans les mois et les années à venir, en s’appuyant sur le plaidoyer dynamique de la société civile et de partenaires du monde entier.

Les programmes soutenus par le Fonds mondial ont sauvé 20 millions de vies depuis 2002 et empêché 146 millions de nouvelles infections depuis 2012. Au cours du dernier cycle de financement de trois ans, le Fonds mondial a également contribué à stimuler les investissements nationaux dans la santé à hauteur de 6 milliards de dollars US supplémentaires de la part de pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

« Nous pouvons en finir avec ces épidémies pour de bon si nous accélérons nos efforts et si continuons d’attirer de nouveaux partenaires », a déclaré le Premier ministre Trudeau.

L’allocution du Premier ministre Trudeau lors de la conférence incarnait parfaitement l’esprit de compassion et d’engagement à travailler par-delà les frontières pour trouver des solutions à de graves problèmes mondiaux, à l’image de ce que représente la fin des épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme.

Les États-Unis ont ouvert la voie en promettant 4,3 milliards de dollars US, soit environ un tiers du financement total. De son côté, le Royaume-Uni a promis 1,1 milliard de livres sterling, la deuxième promesse de don par ordre d’importance pour le cycle qui s’ouvre. Avec 1,08 milliard d’euros promis, la France maintient son statut de deuxième donateur du Fonds mondial sur la durée.

L’Allemagne a promis 800 millions d’euros, en progression de 33 pour cent ; le Japon, 800 millions de dollars US, une augmentation réelle de 46 pour cent ramenée en yens ; le Canada, avec 804 millions de dollars US accroît sa contribution de 23 pour cent et la Commission européenne a promis 475 millions d’euros, soit près de 30 pour cent d’augmentation. La Fondation Bill et Melinda Gates a promis 600 millions de dollars US.

Stefan Löven, le Premier ministre suédois, a pris la parole lors de la séance de clôture de la conférence et a promis 2,5 milliards de couronnes suédoises. La Norvège a, pour sa part, promis 2 milliards de couronnes norvégiennes, une progression de 18 pour cent. L’Australie versera 220 millions de dollars australiens, une hausse de 10 pour cent. Toutes ces promesses de dons couvrent le prochain cycle de trois ans.

De plus, plusieurs pays à faible revenu et à revenu intermédiaire qui renforcent considérablement leurs investissements dans la santé ont également promis des contributions au Fonds mondial, dans le but d’appuyer l’action plus vaste menée pour en finir avec ces épidémies à l’échelle mondiale. C’est le cas, entre autres, du Kenya, qui a promis 5 millions de dollars US.

Les promesses de dons émanant de donateurs privés et d’initiatives de financement innovant ont atteint 250 millions de dollars US pour les trois prochaines années, ce qui revient à plus que doubler les contributions du cycle précédent.

Le Fonds mondial est résolu à obtenir l’impact le plus marqué possible avec les moyens financiers à disposition. Dans cette optique, il ne cesse d’évoluer pour trouver des solutions novatrices lui permettant d’avoir des résultats encore meilleurs avec les ressources disponibles. Les programmes soutenus par le partenariat du Fonds mondial ont placé 9,2 millions de personnes sous antirétroviraux contre le VIH, fourni un traitement contre la tuberculose à 15,1 millions de personnes et distribué 659 millions de moustiquaires destinées à protéger les familles du paludisme.

« Le Fonds mondial est l’un des investissements les plus efficaces qu’un donateur puisse faire dans la santé internationale », a déclaré Bill Gates, le co-président de la Fondation Bill and Melinda Gates. « La plus grande générosité qu’affichent les donateurs, anciens et nouveaux, est une source d’inspiration et nous aidera à faire en sorte que ce partenariat à nul autre pareil puisse poursuivre son action essentielle pour rendre le monde meilleur, plus sûr et plus équitable pour tous. »

Le partenariat du Fonds mondial s’engage à faire disparaître les obstacles en matière de santé liés aux droits humains, afin que chacun ait accès aux services de santé dont il a besoin, en particulier dans les communautés et les populations clés auxquelles cet accès est refusé en raison du rejet social ou de la discrimination. Dans ce contexte, le Fonds mondial investit dans de nombreux programmes axés de façon spécifique sur les besoins des femmes et des filles, qui sont tout particulièrement exposées au risque de contracter le VIH, la tuberculose et le paludisme. En ce sens, il œuvre à corriger les inégalités de genre qui représentent des facteurs importants de propagation des trois maladies. Pour en finir avec les épidémies, il faut avoir des systèmes de santé plus forts et lever les obstacles qui empêchent les gens d’accéder à des soins de santé vitaux.

« Nous avons les connaissances et les outils nécessaires pour en finir avec les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme d’ici 2030, mais nous devons investir de manière intelligente et centrée pour que cela devienne réalité », a déclaré Mark Dybul, le directeur exécutif du Fonds mondial. « En travaillant ensemble, nous pouvons réaliser bien plus que ce que quiconque aurait pu imaginer. »