Le 12 novembre 2020
GENÈVE − Le Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a tenu cette semaine, de manière virtuelle, sa 44e réunion. Les discussions ont porté sur la riposte de l’organisation à la pandémie de COVID-19, l’élaboration de la prochaine stratégie du Fonds et les progrès dans la lutte contre les trois maladies.
Cette rencontre s’est déroulée en pleine pandémie de COVID-19. À ce jour, plus de 50 millions de cas et 1,27 million de décès ont été recensés. Le Conseil d’administration a salué la riposte rapide et rigoureuse du Fonds mondial pour faire face au COVID-19, tout en s’efforçant de préserver les acquis dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial, a souligné la nécessité d’accroître les financements et la portée de la riposte au COVID-19, de renforcer les systèmes de santé et de se remettre sur la voie pour en finir avec les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme d’ici 2030.
« À l’heure actuelle, le COVID-19 tue chaque semaine à peu près le même nombre de personnes que le VIH, la tuberculose et le paludisme combinés, a indiqué M. Sands dans son discours d’ouverture à la réunion du Conseil d’administration. Je pense que nous avons évité le pire scénario possible en ce qui a trait à l’impact sur le VIH, la tuberculose et le paludisme. Mais ne nous faisons pas d’illusions : la pandémie a eu un impact considérable. À terme, si nous ne réussissons pas à endiguer le COVID-19 et à limiter ses conséquences financières et économiques, notre capacité à lutter contre les trois maladies s’en verra d’autant plus limitée. Tant que le COVID-19 ne sera pas maîtrisé, nous ne réaliserons pas les progrès que nous souhaitons dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. »
Le Fonds mondial est l’un des chefs de file de la riposte mondiale à la pandémie. Il est l’un des partenaires fondateurs de l’accélérateur d’accès aux outils contre le COVID-19, l’ACT-A, une collaboration mondiale entre organisations et gouvernements destinée à accélérer la mise au point et la production de nouveaux tests, traitements et vaccins contre le COVID-19, et à en garantir l’accès équitable lorsqu’ils seront disponibles.
Mme Roslyn Morauta, vice-présidente du Conseil d’administration, a souligné l’importance de la participation et du rôle directeur des communautés dans la lutte contre le COVID-19, ainsi que celle du rôle que le Fonds mondial a joué pour encourager la participation de la société civile à la coalition de l’ACT-A – une opinion partagée par d’autres membres du Conseil.
« Comme nous l’avons appris dans le contexte du VIH, de la tuberculose et du paludisme, les communautés jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les maladies infectieuses. Elles sont indispensables pour que les populations vulnérables ne soient pas laissées pour compte, pour prioriser les solutions locales et pour que les systèmes locaux comme les agents de santé communautaires soient au cœur de la riposte », a-t-elle précisé.
Dans les discussions sur la prochaine stratégie, un large consensus s’est dégagé sur le rôle essentiel du Fonds mondial dans la sécurité sanitaire à l’échelle mondiale. Le Fonds mondial est le plus important investisseur en matière de subventions destinées à mettre en place des systèmes résistants et pérennes pour la santé. Ces investissements, qui financent des outils, des systèmes, des ressources humaines et des laboratoires, servent aujourd’hui à appuyer la riposte au COVID-19 dans de nombreux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Ils seront tout aussi importants pour aider les pays à faire face à la prochaine pandémie.
M. Donald Kaberuka, président du Conseil d’administration, a insisté sur le fait que la prochaine stratégie devra se focaliser sur la manière d’accélérer le mouvement pour nous remettre sur la voie de l’élimination des épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme à l’horizon 2030.
« Dans le contexte actuel, marqué par un ralentissement économique et des difficultés dans le financement de la santé, il est d’autant plus important de mettre à profit le rôle catalyseur du Fonds mondial. Nous devons nous assurer que notre future stratégie s’attaque aux principaux défis, notamment la réduction de l’incidence des trois maladies, tout en intégrant les nombreuses leçons tirées de la riposte au COVID-19 », a déclaré M. Kaberuka.
Le Conseil d’administration a également discuté de l’urgence de mobiliser des ressources pour la riposte au COVID-19 et salué le fait que les donateurs, publics comme privés, ont déjà engagé plus de 200 millions de dollars US de fonds supplémentaires.
Confirmant sa détermination à lutter contre le COVID-19 et à se remettre sur la trajectoire requise pour mettre fin aux épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme d’ici 2030, le Conseil d’administration a par ailleurs approuvé les plans opérationnels pour 2021, dont un budget en légère hausse.