Solima et son fils Shahid : l’histoire d’une réfugiée rohingya

21 septembre 2018

« J’ai un souvenir très clair de cette journée parce que nous n’avons pas célébré l’Aïd. Nous avons fui le village, chez nous, au Myanmar, juste avant la prière du soir. Nous n’avons rien emporté avec nous, uniquement les enfants. Nous n’avons même pas fermé la porte de notre maison. »

« Ils se sont bien occupés de nous dans le camp. Je veux que mes enfants grandissent et deviennent des êtres humains bienveillants. »

« Au village, Shahid était pris de quintes de toux. Sa santé a empiré après notre fuite et il a perdu du poids. Un agent de santé communautaire est venu nous voir sous notre tente et a fait quelques tests. Shahid a fini ses médicaments il y a trois jours. Je suis très heureuse que mon fils soit maintenant guéri. Il a repris du poids et ne tousse plus. »

« Nous sommes pauvres et nous nous n’avons pas de moyens, mais je veux que mes enfants soient éduqués et aillent à l’école. Je veux qu’une fois grands, mes enfants soient des êtres humains décents. »

« J’aime jouer au football avec mes amis. »
- Shahid Kham, 7 ans, fils de Solima

« Mon jeu préféré, c’est le ludo (un jeu de société très populaire auprès des enfants dans les camps de réfugiés). Je joue au ludo avec mes amis dans les espaces réservés aux enfants dans le camp. J’ai trois nouveaux amis. Nous jouons aussi au football avec d’autres enfants dans le camp et je vais à l’école. »