Monica encourage tous les membres de sa communauté à connaître leur statut sérologique VIH en se faisant dépister régulièrement. Si le dépistage revient positif, elle les encourage à bien poursuivre leur traitement.
Elle affirme que c’est particulièrement important pour les femmes enceintes.
« Les femmes enceintes vivant avec le [VIH], s'il vous plaît, continuez votre traitement et votre bébé ira bien », assure-t-elle.
Monica parle en connaissance de cause.
Mère de deux garçons, elle vit avec sa famille à Kerema, une ville située à 300 kilomètres au nord de Port Moresby, la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le fils aîné de Monica, George, trois ans, est séropositif au VIH, tandis que son fils cadet, Jack, deux ans, n’est pas atteint de la maladie.
Monica explique qu'elle a découvert qu'elle était séropositive au VIH quelques mois après avoir donné naissance à George, en 2019. À l'époque, les agents de santé ne parvenaient pas à savoir pourquoi le petit garçon était malade et perdait du poids. Finalement, Monica et George se sont fait dépister, et tous deux étaient séropositifs au VIH. Ils ont été mis en relation avec une clinique de santé et ont commencé à prendre des médicaments antirétroviraux vitaux. La santé du bébé George s’est considérablement améliorée.
Environ un an plus tard, Monica et son mari découvrent qu'elle est enceinte de leur deuxième fils. Ils étaient fous de joie, mais Monica admet qu'elle était terrifiée à l’idée que son bébé ait aussi le virus.
« Lorsque j’ai accouché, je pensais qu’il serait séropositif au [VIH], mais son test s’est révélé négatif », raconte Monica, à propos de son plus jeune fils Jack.
Jack a été protégé contre le VIH parce que Monica avait accès, tout au long de sa grossesse, à des programmes de prévention de la transmission de la mère à l’enfant, incluant un traitement antirétroviral.
Plus de la moitié (56 %) des nouvelles infections par le VIH estimées en Papouasie-Nouvelle-Guinée touchent des femmes, et 45 % de ces infections touchent des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 15 à 29 ans.
Le Fonds mondial collabore étroitement avec le programme national de lutte contre le VIH et divers partenaires en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont World Vision, l’ONUSIDA, l'OMS et Anglicare, pour garantir que les personnes les plus exposées au risque de contracter le VIH ont accès à la prévention, au traitement et aux soins. Cela comprend le renforcement des services de santé pour prévenir la transmission du VIH des mères à leurs enfants.
« J'encourage toujours les autres à se renseigner sur leur statut sérologique VIH et à ne pas le cacher. Il y a des médicaments disponibles. Les médecins vous aideront et vous guideront », déclare Monica.
Au cours des vingt dernières années, le Fonds mondial a investi 24,4 milliards de dollars US en faveur de programmes de lutte contre le VIH dans plus de 100 pays. Les programmes visant à protéger les mères et les enfants du VIH ont été une composante essentielle de ces investissements.
Dans les pays soutenus par le Fonds mondial, le pourcentage de mères recevant un traitement pour prévenir la transmission du VIH à leurs bébés a atteint 85 % en 2020, contre 44 % en 2010. De plus, au cours des vingt dernières années, dans les pays soutenus par le Fonds mondial, plus de 7 millions de mères séropositives au VIH ont bénéficié de médicaments les maintenant en vie et empêchant la transmission du VIH à leurs bébés.