Le défi
Les phénomènes météorologiques extrêmes et les changements des régimes climatiques sur le long terme déstabilisent les fondements de la santé et du développement dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, sapant les efforts de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et affaiblissant les systèmes de santé nécessaires à la lutte contre ces maladies.
Bien que la menace des phénomènes météorologiques extrêmes soit universelle, la rapidité et la gravité de leurs impacts ne le sont pas. Les pays où la charge de morbidité est élevée et où le Fonds mondial a investi des sommes considérables dans les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que dans les systèmes de santé et communautaires, sont souvent les pays les plus vulnérables et confrontés à des défis de taille.
Les impacts du changement climatique sur la santé peuvent être extrêmement perturbateurs :
- Les sécheresses réduisent les rendements agricoles, entraînant une sous-alimentation et des carences en micronutriments et rendant les populations, en particulier les enfants, plus vulnérables aux maladies à court terme.
- Les inondations peuvent détruire les structures de santé et les fournitures, privant les personnes des médicaments dont elles ont besoin pour lutter contre des maladies comme le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que d’autres médicaments essentiels.
- Le nombre croissant de phénomènes météorologiques extrêmes et leur gravité provoquent le déplacement des personnes. Cela entraîne des perturbations dans la prestation des services de santé et des services essentiels de diagnostic et de traitement, ce qui peut aussi augmenter la transmission de la maladie et la résistance aux médicaments.
- Les températures extrêmes – en particulier les chaleurs extrêmes – peuvent gravement compromettre les fournitures de santé tout au long de la chaîne d’approvisionnement, du stockage et du transport jusqu’à l’administration. Dans les cliniques et les pharmacies mal ventilées où les températures sont élevées, les réserves surchauffées peuvent endommager les médicaments, les tests de diagnostic rapide et d’autres fournitures médicales.
Le paludisme est l’une des maladies les plus sensibles au climat. Les changements de température, l’évolution des régimes de précipitations et les phénomènes météorologiques extrêmes modifient la transmission du paludisme. La hausse des températures, de l’humidité et des précipitations favorise la reproduction des moustiques et la croissance des parasites, et élargit l’habitat et le cycle de vie des moustiques vecteurs de la maladie.
En aggravant les inégalités et les vulnérabilités existantes des personnes touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme, le changement climatique a un impact sur la mission du Fonds mondial, qui vise à réduire les inégalités en matière de santé.