Communiqués de presse

Allocations de fonds sans précédent pour combattre le sida, la tuberculose et le paludisme

18 décembre 2019

GENÈVE – Après une reconstitution record de ses ressources en octobre 2019, le Fonds mondial a annoncé aujourd’hui la plus grande allocation de financements jamais consentie aux pays admissibles pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme et mettre en place des systèmes résistants et pérennes pour la santé au cours des trois prochaines années.

Ainsi, 12,71 milliards de dollars US ont été alloués aux pays et 890 millions supplémentaires vont aux investissements à effet catalyseur pour la période qui débute le 1er janvier 2020, ce qui représente une hausse de 23 pour cent par rapport aux trois années précédentes. Ces fonds contribueront à sauver 16 millions de vies, à diminuer de moitié les taux de mortalité pour les trois maladies et à remettre la communauté internationale sur la bonne voie pour en finir avec les épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme à l’horizon 2030.  

« Les dirigeants du monde entier se sont réunis à l’occasion de la reconstitution de nos ressources et ont pris des engagements pour accélérer le mouvement en vue d’en finir avec ces épidémies d’ici 2030 », a déclaré Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « C’est maintenant qu’il faut véritablement se retrousser les manches et se mettre au travail. Avec les sommes que nous leur allouons, nos partenaires pourront élargir les programmes qui fonctionnent et trouver des solutions innovantes aux nouveaux défis. Nous avons, certes, besoin d’argent supplémentaire, mais il nous faut aussi une meilleure collaboration et des programmes plus efficaces. »

La méthodologie d’allocation des financements du Fonds mondial pour la période 2020/2022 a vocation à renforcer l’impact global des programmes de prévention, de traitement et de prise en charge à l’intention des personnes touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que des programmes visant à bâtir des systèmes résistants et pérennes pour la santé. Les sommes ainsi allouées offrent nettement plus de moyens aux pays les plus touchés qui ont les revenus les plus bas, tout en maintenant les niveaux de financement actuels des autres ou, à tout le moins, en limitant le rythme des réductions.

La plupart des pays admissibles voient la somme qui leur est allouée augmenter et chaque région obtient globalement davantage de fonds. Ainsi, les pays d’Afrique reçoivent environ deux milliards de dollars US de plus qu’au cours de la période précédente, ceux d’Afrique de l’Ouest et du Centre bénéficiant de la plus forte augmentation avec 780 millions de dollars US. À l’échelle mondiale, 32 pays enregistrent une hausse de 40 pour cent ou plus de la somme qui leur est allouée.

Les sommes allouées prévoient une progression des investissements en Afrique orientale et australe pour la prévention du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes, des fonds supplémentaires pour les pays fortement touchés par la tuberculose en Afrique et en Asie, un maintien des investissements en Europe de l’Est pour couvrir les coûts du traitement de la tuberculose multirésistante, des financements supplémentaires pour les pays africains fortement touchés par le paludisme et une attention plus soutenue sur la région du Sahel afin de dynamiser les campagnes de lutte antivectorielle et de prévention saisonnière.

Les pays admissibles ont été informés au cours de la semaine écoulée de la somme qui leur a été allouée. La liste complète des sommes allouées est disponible sur le site web du Fonds mondial, ainsi qu’une explication détaillée de la procédure et de la méthodologie d’allocation. Pour la prochaine étape de la procédure de financement, les pays prépareront et soumettront dès 2020 des demandes de financement au Fonds mondial qui les examinera et les approuvera.