Le 20 septembre 2010
Premier pays à rendre publique sa contribution pour 2011-2013
Genève, le 20 septembre 2010- Aujourd’hui, le Président Nicolas Sarkozy a annoncé un financement de 1,08 milliard d’euros (1,4 milliard de dollars US) en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ce qui fait de la France le premier pays à rendre publique sa promesse de contribution pour les trois prochaines années.
Ayant versé au total 2,905 milliards d’euros en faveur du Fonds mondial depuis sa création en 2002, la France est déjà le deuxième pays donateur après les États-Unis.
Pour Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’ONU qui préside la Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial pour la période 2011-2013, « la France, par cette annonce, ouvre la voie et affiche ses idéaux. Elle donne aux autres pays un exemple fort pour qu’ils augmentent leurs engagements en faveur du Fonds mondial, dont la reconstitution des ressources servira d’indicateur de la solidarité internationale. Au travers de l’annonce faite par le Président Sarkozy, la France se montre fermement solidaire des femmes, des hommes et des enfants qui, partout dans le monde, ont le plus besoin de traitement, de protection et de soins. »
Malgré un climat économique mondial tendu, la contribution annoncée aujourd’hui est la plus importante que la France ait jamais faite pour soutenir la lutte contre ces trois pandémies. Cette promesse confirme l’engagement qui est depuis longtemps celui de la France pour que l’accès au traitement et à la protection contre la maladie soit un droit pour tous, où que l’on se trouve et quel que soit le niveau de revenus. L’apport de la France a été essentiel, voilà huit ans, à la création du Fonds mondial. Elle participe activement aux travaux du Conseil d’administration du Fonds et appuie sans relâche les pays où sont mis en œuvre les programmes qu’il soutient.
« Grâce aux près de 6 millions de vies sauvées et aux progrès accomplis ces dernières années dans le combat mené contre ces pandémies, nous avons suscité l’espoir de milliers de travailleurs de la santé de voir les personnes aujourd’hui sur liste d’attente devenir les patients de demain. Des millions de personnes peuvent désormais espérer vivre à l’abri de la menace de mort que les maladies infectieuses font peser sur elles, a déclaré Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial. La France, par la voix de son Président, fait vivre cet espoir. Si d’autres pays suivent son exemple, nous serons en mesure d’atteindre, voire de dépasser, plusieurs des objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé. »
Le Fonds mondial, qui subventionne des programmes fondés sur des propositions émanant de 144 pays candidats répondant à certaines conditions, a mis en évidence des scénarios de financement allant de 13 à 20 milliards de dollars US pour les trois prochaines années. Vu la place importante qu’il occupe dans le financement de la santé à l’échelle mondiale — c’est par lui que transitent les deux tiers des ressources internationales consacrées à la lutte contre la tuberculose et le paludisme et un quart des fonds destinés à combattre le sida et il est le principal intervenant multilatéral dans le renforcement des systèmes de santé —, la réussite ou l’échec de la reconstitution de ses ressources pour les trois années à venir aura un impact profond sur la capacité de la communauté internationale à concrétiser d’ici 2015 les objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé.
Selon Michel Kazatchkine, « il s’agit d’une année charnière au terme de laquelle nous saurons si les efforts que nous avons déployés collectivement en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement auront porté ou non. Malgré les difficultés économiques ambiantes, il faut que les donateurs qui soutiennent le Fonds mondial depuis longtemps augmentent leur contribution de façon substantielle et que de nouveaux donateurs fassent connaître leurs promesses. Nous devrons, du reste, redoubler d’efforts pour trouver d’autres solutions novatrices permettant de financer l’action internationale dans le domaine de la santé. »
Plus de 40 pays donateurs, fondations privées et entreprises se réuniront à New York le 5 octobre pour reconstituer les ressources du Fonds mondial pour la période allant de 2011 à 2013.