Communiqués de presse

L’Afrique du Sud veut en finir avec les épidémies qui frappent les femmes et les filles

24 juin 2016

PIETERMARITZBURG , Afrique du Sud - Cyril Ramaphosa, le Vice-président sud-africain, a annoncé aujourd'hui le lancement d'une campagne nationale visant à transformer la santé des jeunes femmes et des filles dans tout le pays.

Dirigé par les autorités publiques et soutenu par des partenaires de la santé internationale, ce nouveau programme dépassera le cadre des démarches biomédicales qui cherchent à prémunir les jeunes femmes et les filles contre le VIH et à traiter les personnes infectées par le virus. Ainsi, il englobera des mesures à longue échéance pour prendre en considération les obstacles structurels qui prédisposent les jeunes femmes et les filles aux maladies.

Malgré les progrès spectaculaires accomplis ces dix dernières années dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, les femmes et les filles restent plus vulnérables face à ces maladies du fait des inégalités de genre. En Afrique du Sud, plus particulièrement, le VIH fait peser une lourde menace sur les jeunes femmes et les filles. Ainsi, elles sont environ 2 500, âgées de 15 à 24 ans, à être infectées par le virus chaque semaine et courent quatre fois plus de risques d'infection au VIH que les hommes de la même tranche d'âge.

« Nous sommes à une étape charnière pour atteindre l'objectif de notre plan national de développement d'arriver à une génération débarrassée du VIH d'ici 2030, ce qui illustre l'engagement pris par l'Afrique du Sud d'en finir avec le sida à cet horizon », a déclaré le Ministre de la Santé Aaron Motsoaledi. « Nous voulons remercier le Fonds mondial, le PEPFAR et GIZ pour leur contribution financière à notre campagne nationale, ce qui nous aidera à accélérer la mise en œuvre de programmes spécifiques ciblant les jeunes de certains quartiers au cours des trois prochaines années. »

Pour cette nouvelle initiative, l'Afrique du Sud collaborera avec le Fonds mondial, le Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et GIZ en vue de réduire le nombre d'infections à VIH chez les jeunes femmes et les filles, de diminuer le nombre de grossesses précoces et de faire reculer la violence fondée sur le genre. Le programme aura également pour objectif de maintenir les filles scolarisées et d'ouvrir davantage de perspectives économiques pour les jeunes femmes.

« La campagne nationale aura le même centrage que le programme DREAMS et, plus important encore, que les priorités et les programmes de l'Afrique du Sud pour ce groupe éminemment vulnérable », a déclaré Patrick Gaspard, l'Ambassadeur des États-Unis en Afrique du Sud. « Alors que je promets l'appui soutenu du gouvernement des États-Unis en faveur de cette nouvelle campagne nationale, j'espère que toutes les jeunes filles vont, elles aussi, promettre de faire face et d'oser compter parmi les personnes déterminées, résistantes, autonomisées, libérées du sida, entourées et sûres (en référence au programme DREAMS : Determined, Resilient, Empowered, AIDS-free, Mentored and Safe). J'espère enfin que tous les garçons et les jeunes hommes, les parents et les membres des différentes communautés feront face et oseront compter parmi les personnes qui se tiennent aux côtés des filles et des jeunes femmes avec le ferme engagement d'aboutir à une génération débarrassée du sida. »

« Nous devons tenir compte des facteurs humains et sociaux qui sous-tendent les infections à VIH », a déclaré Walter J. Lindner, l'Ambassadeur d'Allemagne en Afrique du Sud. « L'Allemagne soutient la campagne menée par le gouvernement sud-africain en faveur des jeunes femmes et des filles en apportant une assistance technique et financière. Nous avons pour objectif commun de garantir un avenir en bonne santé pour les jeunes femmes et les filles d'Afrique du Sud. »

« Le Fonds mondial renforce ses investissements pour tenir compte des enjeux structurels à long terme qui continuent de fragiliser les jeunes femmes et les filles face au VIH », a déclaré Carole Presern, qui dirige le Bureau des affaires du Conseil d'administration du Fonds mondial. « Cela fait longtemps que l'épidémie de VIH s'incarne chez les filles et les jeunes femmes dans les pays les plus durement touchés. Pour en finir avec l'épidémie de VIH, nous devons résolument nous concentrer sur des programmes qui leur permettent d'échapper à l'infection dès le départ et de mener une vie saine et productive. »