Communiqués de presse

Les organisations de la santé mondiale s’engagent à de nouvelles modalités de collaboration pour un impact plus marqué

16 octobre 2018

BERLIN – Les dirigeants de onze des principales organisations mondiales de santé et de développement ont conclu aujourd’hui un accord qui fera date. Il s’agit de trouver de nouvelles modalités de collaboration dans le but d’avancer plus rapidement vers la concrétisation des Objectifs de développement durable des Nations Unies.

Cette initiative, chapeautée par l’Organisation mondiale de la Santé, unit les efforts de onze organisations, d’autres étant appelées à les rejoindre au cours de la prochaine phase.

Cette engagement fait suite à une demande émanant de la Chancelière allemande Angela Merkel, du Président du Ghana Nana Addo Dankwa Akufo-Addo et de la Première ministre norvégienne Erna Solberg, appuyée par le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, en vue d’élaborer un plan d’action mondial visant à déterminer comment les acteurs à l’échelle planétaire peuvent mieux collaborer pour avancer plus rapidement vers les cibles du Programme de développement durable à l’horizon 2030 axées sur la santé.

« Il est essentiel, pour le développement durable, que les populations soient en bonne santé si l’on veut mettre fin à la pauvreté, encourager des sociétés pacifiques et ouvertes et protéger l’environnement. Toutefois, malgré les pas de géants que nous avons accomplis dans notre combat contre un grand nombre des principales causes de décès et de maladie, nous devons redoubler d’efforts, faute de quoi nous n’atteindrons pas plusieurs des cibles liées à la santé », ont annoncé les organisations réunies aujourd’hui à Berlin à l’occasion du Sommet mondial de la santé. « Le Plan d’action mondial constitue un engagement sans précédent en faveur de nouvelles modalités de collaboration dans le but d’avancer plus rapidement vers la concrétisation des objectifs fixés pour 2030. Nous nous engageons à redéfinir la façon dont nos organisations travaillent ensemble pour apporter aux pays un soutien plus efficace et plus judicieux et pour permettre à tous de vivre en meilleure santé et promouvoir le bien-être de tous. »

Les organisations présentes sont convenues de trouver de nouvelles solutions de collaboration afin d’optimiser les ressources disponibles et de mesurer les progrès accomplis d’une façon qui soit à la fois plus transparente et plus parlante. La première phase de l’élaboration du plan s’articule autour de trois axes stratégiques : aligner, accélérer et rendre des comptes.

Aligner : Les organisations s’engagent à coordonner leurs procédures programmatiques, financières et opérationnelles pour améliorer leur efficacité et leur impact collectifs autour de plusieurs priorités communes, comme l’égalité de genre et la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente.

Accélérer : Elles sont convenues d’élaborer des démarches communes et de coordonner leur action dans des domaines de travail susceptibles d’accélérer le rythme des progrès dans la santé mondiale. Parmi les sept premiers ensembles d’ « accélérateurs », on retrouve la participation des communautés et de la société civile, la recherche et le développement, les données et le financement durable. 

Rendre des comptes : Soucieuses de se montrer plus transparentes et de renforcer leur obligation de rendre des comptes à l’égard des pays et des partenaires de développement, les organisations de la santé innovent en fixant des jalons communs pour près de 50 cibles liées à la santé dans 14 des Objectifs de développement durable. Ces jalons constitueront des points de contrôle essentiels et serviront de référence commune pour savoir où en est la communauté internationale en 2023 et si elle est en bonne voie pour atteindre les objectifs de 2030.

Le Plan d’action mondial permettra également de renforcer l’action collective et de tirer parti des fonds disponibles pour s’attaquer aux inégalités de genre qui entravent l’accès à la santé. Il aidera en outre à améliorer la qualité globale des soins de santé destinés aux femmes et aux filles, notamment les services de santé sexuelle et reproductive. 

Les organisations ci-après ont déjà signé le Plan d’action mondial à l’appui de la santé et du bien-être pour tous : Gavi, l’alliance du vaccin ; le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; le Mécanisme mondial de financement ; l’ONUSIDA ; le PNUD ; le FNUAP ; l’UNICEF ; Unitaid ; l’ONU Femmes ; la Banque mondiale et l’OMS. Le Programme alimentaire mondial s’est engagé à adhérer au plan dans les prochains mois.

Le plan définitif sera présenté en septembre 2019 à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Pour plus de renseignements (en anglais) : www.who.int/sdg/global-action-plan