Le 20 septembre 2022
ISLAMABAD / GENÈVE – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme vient d’approuver une aide d’urgence de 10 millions de dollars US pour la distribution de médicaments et la fourniture de services de santé essentiels au Pakistan. Les inondations et les glissements de terrain dans plusieurs districts du pays, qui ont gravement endommagé des habitations et des infrastructures essentielles – y compris des établissements de santé –, ont déplacé des millions de personnes. Les populations déplacées et touchées par les catastrophes naturelles vivant dans des conditions précaires sont plus vulnérables à l’infection par les maladies contagieuses, comme la tuberculose. Un grand nombre de personnes sont toujours en contact avec des eaux stagnantes, qui multiplient le risque d’épidémie de maladies transmises par l’eau et par des vecteurs, comme le paludisme, la diarrhée et la dengue.
L’aide financière d’urgence appuiera l’apport ininterrompu de produits de santé vitaux et la continuité des services gratuits de diagnostic et de traitement du paludisme et de la tuberculose offerts dans les communautés par des équipes mobiles et des camps sanitaires déployés dans les districts touchés par les inondations. L’aide financière appuiera également la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide à effet rémanent, la réparation et la rénovation de 20 centres de traitement antirétroviral, ainsi que la surveillance épidémiologique et entomologique, le suivi et la supervision des activités dans les districts touchés par les inondations. Ces travaux viendront compléter ceux du gouvernement du Pakistan, de la Direction de la lutte contre le paludisme, du Réseau hospitalier et sanitaire de l’Indus, de l’Organisation mondiale de la Santé et du Programme alimentaire mondial.
Juste avant les inondations, le Fonds mondial avait consenti 18 millions de dollars US supplémentaires en faveur de l’achat et de la distribution de 6,2 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée. D’abord réservées pour les campagnes de distribution de masse, ces moustiquaires seront distribuées immédiatement aux populations en difficulté dans les camps et d’autres milieux à risque. L’aide financière d’urgence appuiera l’achat de moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée et d’insecticide à effet rémanent pour la pulvérisation intradomiciliaire, dans un effort de prévention des épidémies de paludisme et d’autres maladies transmises par des vecteurs.
L’aide financière d’urgence et les 18 millions de dollars US supplémentaires s’ajoutent aux près de 335 millions de dollars US accordés pour la période 2021-2023 au Pakistan en faveur de ses interventions stratégiques pour la continuité de ses progrès contre le paludisme, le VIH et la tuberculose et sa lutte contre le COVID-19.
« Les besoins du pays sont urgents et immenses, a affirmé Mark Edington, directeur de la Division de la Gestion des subventions du Fonds mondial. Si nous ne réagissons pas immédiatement à la situation d’urgence causée par les inondations, les progrès accomplis par le Pakistan dans sa lutte contre le paludisme, le VIH et la tuberculose au cours des dernières années risquent d’être anéantis. L’aide financière d’urgence que nous débloquons aujourd’hui est une mesure préliminaire. Nous étudions actuellement la possibilité d’offrir une aide supplémentaire substantielle à l’appui de la population pakistanaise au cours des prochaines semaines. »
Le Fonds mondial entretient un partenariat de longue date avec le Pakistan. Au cours des 20 dernières années, le Fonds mondial a investi plus de 1 milliard de dollars US au Pakistan pour la lutte contre les trois maladies, le renforcement des systèmes de santé et la riposte au COVID-19. Les résultats sont probants : le nombre de décès imputables au paludisme et le nombre de nouveaux cas de la maladie ont tous deux baissé d’environ 75 % en 2020 par rapport à 2011. En date d’août 2022, presque 100 % des cas présumés de paludisme étaient diagnostiqués, alors que cette proportion était de 53 % il y a dix ans.
Le Fonds mondial fait intervenir son fonds d’urgence lorsque les services de traitement ou de prévention du VIH, de la tuberculose ou du paludisme ou d’autres services de santé sont compromis par une catastrophe naturelle, un conflit ou une autre situation d’urgence.