Communiqués de presse

Le Fonds mondial s’engage à verser plus de 21,9 millions de dollars US en fonds d’urgence aux familles qui subissent les crises climatiques au Pakistan et en Somalie

30 novembre 2022

  • Plus de 530 000 cas de paludisme ont été déclarés au Pakistan cette année, sur une période de trois mois.
  • Les services de lutte contre la tuberculose sont limités, voire inexistants dans les nouveaux campements de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, en Somalie.
  • Depuis 2002, le Fonds mondial a décaissé 15 milliards de dollars US dans les contextes d’intervention difficiles.

Genève / Islamabad / Mogadiscio - Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a engagé 20 millions de dollars US au Pakistan et 1,9 million de dollars US en Somalie en fonds d’urgence pour soutenir les systèmes de santé faisant face à des crises liées au changement climatique. Les pluies diluviennes qui ont inondé le Pakistan ont entraîné une forte augmentation des cas de paludisme, tandis que les déplacements de personnes liés à la sécheresse ont affecté les services de lutte contre la tuberculose en Somalie. Depuis la création du fonds d’urgence en 2014, le Fonds mondial a versé près de 110 millions de dollars US en fonds d’urgence à des pays confrontés à des conflits, à des effondrements environnementaux et à d’autres crises majeures.

Lorsque plus de 33 millions de personnes ont perdu leur maison au Pakistan lors des récentes inondations, les familles ont eu besoin de bien plus que d’un terrain sec et d’un toit au-dessus de leur tête. Le Fonds mondial a approuvé une aide d’urgence initiale de 10 millions de dollars US en septembre dernier pour assurer la distribution de médicaments et la fourniture de services de santé essentiels au Pakistan. Avec cette nouvelle allocation, le total de l’aide d’urgence du Fonds mondial accordée au Pakistan en 2022 a atteint 30 millions de dollars US.

« Les besoins au Pakistan sont urgents et sérieux, et l’octroi d’un financement permettant de sauver des vies ne peut pas attendre, a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. Les systèmes de santé fragiles sont souvent débordés lorsqu’un pays ou une région fait face à une flambée de maladie ou à une catastrophe naturelle, et le Pakistan subit les deux simultanément. Les inondations ont détruit 10 % des établissements de santé du pays. » Au cours de la période de trois mois allant de la mi-juin à septembre de cette année, 539 500 cas de paludisme ont été déclarés, contre moins de 400 000 cas pour toute l’année 2021.

« Ce chiffre devrait mettre en perspective l’ampleur de la crise au Pakistan. Nous devons reconnaître que l’une des conséquences du changement climatique sur les populations – en particulier sur les plus pauvres – est la façon dont elles alimentent les maladies infectieuses les plus meurtrières. Le Fonds mondial s’engage à aider les pays et les communautés à réagir aux crises sanitaires déclenchées par ces phénomènes météorologiques extrêmes ou d’autres facteurs, comme les conflits », a poursuivi Peter Sands.

Pendant ce temps, la Somalie est confrontée à une grave sécheresse après quatre saisons des pluies inexistantes consécutives – un phénomène climatique jamais vu depuis au moins 40 ans, selon les Nations Unies. La tuberculose est une cause majeure de mortalité en Somalie. En effet, le Rapport sur la tuberculose dans le monde 2021 indiquait que le taux de mortalité de la tuberculose en Somalie était de 68 pour 100 000 en 2020. Afin de venir en aide aux communautés somaliennes touchées par la sécheresse, le Fonds mondial a engagé 1,9 million de dollars US. Ces fonds serviront à financer l’aide alimentaire pour plus de 2 800 patients atteints de tuberculose et 374 patients atteints de tuberculose multirésistante. Des équipes sur le terrain mèneront également des activités de sensibilisation dans plus de 3 300 camps établis pour les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays.

« Les déplacements persistants causés par la sécheresse ont des conséquences préjudiciables sur l’accès aux services de lutte contre la tuberculose et favorisent la propagation de la maladie », a déclaré Mark Edington, directeur de la Gestion des subventions au Fonds mondial. « Les patients atteints de tuberculose n’ont peut-être pas d’autre choix que de s’éloigner de leurs campements actuels à la recherche de nourriture, d’eau et d’aide humanitaire. Pour mettre un terme à l’épidémie de tuberculose et nous attaquer aux menaces qui pèsent sur la sécurité sanitaire mondiale, nous devons parvenir à offrir des services de prévention et de traitement aux personnes les plus vulnérables, où qu’elles se trouvent. »

Les fonds d’urgence au Pakistan et en Somalie seront utilisés pour couvrir les activités des programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, comme la fourniture de trousses d’assainissement, d’indemnités de subsistance, d’un soutien nutritionnel pour les enfants et d’un système de purification et de filtration de l’eau. Les fonds seront également utilisés pour rénover les établissements de santé et remplacer les équipements détruits dans les laboratoires. Cet investissement reflète l’engagement de longue date du Fonds mondial à promouvoir l’axe aide humanitaire-développement-paix dans les régions appartenant aux contextes d’intervention difficiles. Alors que les sommes allouées aux pays sont utilisées pour financer des services dans des pays où les crises sont chroniques, cette aide d’urgence permet de débloquer rapidement et de manière flexible des financements pour intervenir dans des situations d’urgence, afin d’assurer la continuité et l’adaptation des programmes et des services de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme déjà en place.

Les contextes d’intervention difficiles comptent pour environ 30 % des allocations du Fonds mondial et plus de 25 % de la charge de morbidité mondiale des trois maladies. Depuis 2002, le Fonds mondial a décaissé 15 milliards de dollars US dans les contextes d’intervention difficiles.