Bryanna Nicole Camey a fait des études en commerce, mais n’a jamais trouvé d’emploi dans son domaine. Elle explique que « c’est à cause de la façon dont les gens me regardaient ». Victime de rejet social et de harcèlement, Bryanna, comme bien des femmes transgenres guatémaltèques, gagne sa vie comme travailleuse du sexe.
« Quand les gens vous stigmatisent, la meilleure chose à faire est de les ignorer et de continuer votre chemin. La vie est trop courte pour s’en soucier », déclare-t-elle.
En plus d’être exposées à la violence et à la discrimination, les femmes transgenres courent 34 fois plus de risques de contracter le VIH que le reste de la population adulte. De nombreux obstacles entravent leur accès aux services de santé, et la pandémie de COVID-19 n’a fait qu’aggraver la situation.
Avec les mesures de confinement, la clinique où Bryanna et ses collègues se faisaient dépister pour le VIH a fermé ses portes.
« Pour beaucoup d’entre nous, c’était comme la fin du monde. Nous étions terrifiées, parce que nous devions continuer de travailler sans nos groupes de soutien », raconte-t-elle.
Pour assurer la continuité des services de dépistage, le Fonds mondial fournit des trousses d’autodépistage du VIH en collaboration avec les organisations communautaires Colectivo Amigos Contra el Sida (CAS) et Organización Trans, Reinas de la Noche (OTRANS). Les trousses sont annoncées dans les médias sociaux et livrées par la poste.
Bryanna utilise les autotests et en fait la promotion auprès des membres de sa communauté. L’autodépistage offre à des personnes qui ne se feraient pas dépister autrement une option sûre, confidentielle et pratique. Les autotests sont faciles d’utilisation, précis et rapides. Ils ont joué un rôle important dans l’atténuation de l’impact du COVID-19 sur la lutte contre le VIH.
Entre 2021 et 2023, le Fonds mondial investira 60 millions de dollars US dans l’autodépistage du VIH, soit quatre fois plus qu’entre 2018 et 2020.